Le monde est confronté à deux priorités : la lutte contre le réchauffement climatique et la sauvegarde des ressources naturelles planétaires.
1/- Lutter contre le réchauffement climatique
Il est scientifiquement reconnu que le mode de croissance participe au réchauffement climatique. La multiplicité des catastrophes naturelles lui est directement liée. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre
fixés par le protocole de Kyoto ne parviendront, au mieux, qu’à stabiliser cette situation et encore faudrait-il que les principaux pollueurs de la planète -notamment les Etats-Unis- acceptent de s’y conformer et qu’à l’avenir, les puissances
industrielles émergentes (Chine, Inde, Brésil) optent pour un mode de développement différent.
- Par une politique énergétique diversifiée
L’épuisement annoncé à l’horizon 2050 du pétrole rend nécessaire le développement d’autres sources énergétiques au niveau mondial. Dans une approche écologique, il n’est pas envisageable d’accepter le tout nucléaire dès lors que la question de ses déchets n’a pas encore trouvé de solutions
définitives et satisfaisantes.
Il convient de diversifier les sources d’énergie et de développer des technologies « propres ».
Au plan national, le doublement de la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique est un objectif indispensable, ainsi que le rééquilibrage des
investissements de la recherche publique pour atteindre à moyen terme une égalité entre le nucléaire et les énergies renouvelables.
Le recours à diverses sources d’énergie en fonction des lieux et des usages doit être encouragé. Il doit s’accompagner d’une incitation aux économies d’énergie ou plus exactement d’une utilisation raisonnée de l’énergie. Les avancées technologiques dans les domaines du bâtiment combinées à
l’obligation de respecter des normes de haute qualité environnementale s’inscrivent dans cette logique.
- Par une autre politique d’urbanisme et de transports
La responsabilité des déplacements routiers dans la pollution atmosphérique et l’émission de gaz à effet de serre est connue. L’étalement urbain encourage le recours aux déplacements automobiles. La gestion à flux tendu des
entreprises cause une multiplication des transports de marchandises par camions. C’est pourquoi le développement des transports en commun, la production de voitures propres, la densification des villes sont des outils indispensables pour lutter contre la pollution et le gaspillage énergétique.
Dans le secteur du transport de marchandises, nous voulons développer le ferroutage, au plan européen comme au plan national, diversifier les modes de transports (voie fluviale, fret ferroviaire) et favoriser le rapprochement entre
les lieux de production et de consommation.
2/ - Préserver les ressources naturelles
15 % des habitants de la planète consomment 85 % des ressources, 1,3 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable.
Ce constat nous renforce dans la conviction que la reconnaissance internationale des ressources naturelles non-renouvelables est indissociable des politiques de codéveloppement.
Ainsi, l’eau, l’air, la biodiversité, la santé, l’éducation, les possibilités de commercer équitablement, l’accès à l’énergie, doivent être reconnus comme biens publics mondiaux et leur accès doit être garanti par les institutions
internationales.