Participer Nouveautés Agenda Contributions Sur le net

Collectif de travail local sur le développement durable

Propositions visant les re-localisations de productions

Ain - Lagnieu

Le groupe de travail a été constitué le 14 octobre lors du Forum de Lagnieu.

Introduction

Le groupe s’est d’abord attaché à définir le concept. En effet, ce thème repris maintenant pas beaucoup, parmi lesquels figurent des multinationales est ambiguë. Certains cherchent uniquement à réduire l’impact du développement actuel pour le faire durer plus longtemps.
Pour autant le terme a néanmoins le mérite d’être compris par beaucoup de gens comme la recherche de réponses à l’enjeu considérable que constitue la survie de la planète.

Il n’est pas possible de continuer le gaspillage des ressources naturelles. Le concept de décroissance a été discuté. Il dégage du débat un accord des participants pour une autre mondialisation qui se donne pour but la satisfaction des besoins de tous les êtres humains tout en préservant la planète.

Il devient donc vital et urgent d’aller à une décroissance de la consommation de ressources et de la production de nuisances des pays développés.

Plusieurs thématiques particulières ont été travaillées :

-  Politique énergétique
-  Transports
-  Re-localisations.

Politique énergétique

Le débat a montré les limites du seul changement des comportements individuels. Ce n’est pas seulement en réduisant la consommation des voitures que l’on va trouver des solutions. Les économies d’énergie ne suffiront pas à répondre aux besoins. Toutes les sources d’économie d’énergie sont bien sûr à développer mais la croissance des besoins nationaux et mondiaux va demeurer si on veut apporter satisfaction aux besoins minimaux des tous les habitants de la planète. Aujourd’hui, 20 % de la population mondiale consomme 80 % de l’énergie produite.
Il faut aider les pays en voie de développement à répondre aux besoins de leur population dans le respect de l’avenir de la planète.

Ces questions sont trop importantes pour être l’apanage de quelques spécialistes et des décideurs. Il y a besoin d’une réelle information et d’un débat citoyen sur les enjeux énergétiques, scientifiques et techniques.

Cas de l’électricité.

Le développement des énergies renouvelables est incontournable dans la production d’électricité. Pour autant, l’éolien, par son caractère aléatoire, perturbe l’équilibre du réseau EDF. Son utilisation massive impliquerait l’utilisation concomitante de gaz, seul moyen avec une partie de l’hydraulique, capable de mobiliser ou d’effacer rapidement sa production en fonction des humeurs d’Éole !

Or, produire de l’électricité à partir du gaz conduit à une perte de 40 à 70% de l’énergie brûlée. L’utilisation de gaz à des fins de chauffage et de cuisson doit être privilégiée.

Afin de palier à la demande, le nucléaire, à la fois risqué et producteur de déchets, est aussi non-producteur de CO2 avec un bas coût de combustible. Il demeure incontournable.

Cela suppose de développer la recherche fondamentale.

Le chauffage solaire est une source d’économie d’énergie. Par contre, le photovoltaïque est en l’état de la technique une fausse bonne solution qui met des années à produire l’énergie nécessaire à sa fabrication qui génère de surcroît des pollutions importantes.

Cas du chauffage

Le solaire thermique et la géothermie sont encore sous-développées dans notre pays. Ce sont pourtant des mines d ‘économies de production de CO2. Il faut donc encourager leur utilisation par les particuliers.

Transports

Les transports sont des gros consommateurs d’énergie. L’utilisation de technologies nouvelles, le re-équilibrage rail-route sont des incontournables. Pour autant, la mondialisation capitaliste, par l’extension continuelle des marchés et la spécialisation des pays génère un gaspillage de ressources et une production de nuisances gigantesque.

Ce sont donc les fondements même du commerce mondial qui sont à remettre en cause.

Pour une politique de re-localisation des productions

Le capitalisme, comme d’ailleurs le socialisme d’état de naguère, accroît ses profits par la réalisation d’économies d’échelles en spécialisant les productions.

Une re-localisation des productions industrielles et agricoles permettrait de réduire les volumes -transportés.

Le niveau régional nous semble le plus pertinent comme objectif de re-localisation.


Propositions visant à promouvoir des relocalisations dans le cadre d’une politique de développement durable

1 But

L’augmentation de la température moyenne du globe due à l’émission de CO2 et l’épuisement des ressources fossiles sont des données aujourd’hui incontournables. Laisser au marché le soin de limiter la consommation par l’augmentation des prix n’est pas acceptable pour plusieurs raisons :

-  Cette limitation prétendument « naturelle » interviendra trop tard. La négation de la réalité du problème par les Etats-Unis sous la tutelle des multinationales du pétrole est criminelle. L’intervention des Peuples pour exiger une véritable limitation des rejets de Co2 doit s’amplifier.
-  L’augmentation des prix ne fera qu’accroître les inégalités dans le monde. L’accès à l’énergie est une condition pour libérer l’humanité de la faim, la misère et le sous-développement.

Les transports représentent une partie conséquente de la consommation d’énergie. Diminuer la consommation d’énergie fossile dans les transports est indispensable.

2 Les voies possibles

2.1 Diminuer la consommation des moteurs.

-  Par le développement du moteur à hydrogène produite grâce à l’électricité nucléaire.
-  Développer les bio-carburants (mais ils produisent du C02)
-  Développer les véhicules hybrides.
-  Promouvoir vraiment les véhicules électriques.

2.2 Diminuer les déplacements par route, air et mer au profit du rail électrique.

Pour cela, nous proposons :

-  L’instauration d’une Taxe Tobin Transports.
-  Relocalisation des productions à l ‘échelle régionale.
-  La mise en place d’un label de « Produit économe en transport »

Ce sont donc ces trois propositions qui sont développées ici.

3 L’instauration d’une Taxe Tobin Transports.

Elle pénaliserait les transports de marchandises autres que le rail électrique.

-  Instaurée aussi bien à l’importation qu’a l’exportation.
-  Proportionnelle à l’énergie gaspillée dans le transport.
-  Nulle si tout ou partie de la matière première n’est pas disponible en quantité suffisante dans le pays destinataire.

4 Relocalisation des productions à l ‘échelle régionale.

L’échelon régional semble pertinent comme maille pour la relocalisation des productions. Il permet de disposer d’une population suffisamment importante pour ne pas atomiser les industries tout en limitant des transports en privilégiant les productions locales.

Pour atteindre cet objectif politique, il faut réaliser un état des lieux des productions qui pourraient être relocalisées.

Le produit de la taxe TTT pourrait être utilisé pour inciter les industriels à relocaliser soit en aide directe, soit en bonification de prêts. 5 La mise en place d’un label de « Produit économe en transport »

Un tel label permettrait d’aider les citoyens à mieux consommer. La révolution informationnelle a permis techniquement aux entreprises de développer la traçabilité dans toutes les étapes de fabrication. Il leur est donc facile de prouver que leur produits ont demandé le minimum de transport dans leur fabrication.

Cette proposition est donc applicable dés maintenant, d’autant plus que la gauche dirige 20 régions sur 22.

Le : 20.02.2006
Imprimer Envoyer