Les migrants jouent un rôle important en France, tant sur le plan culturel
qu’économique, notamment dans les luttes sociales et politiques. Les migrations de populations ont pris une nouvelle et durable dimension internationale. Pour une bonne part, elles résultent de la misère, conséquence des politiques colonialistes d’hier, et d’un ordre économique mondial injuste qui destructure les sociétés et étouffe leurs possibilités de développement. Elles sont encouragées par des employeurs qui cherchent une main d’oeoeuvre sans droits et à bon marché. Les migrants sont aussi, souvent, des femmes et des hommes diplomés qui aspirent à une mobilité géographique et professionnelle garantie. Les solutions administratives
et répressives sont inhumaines et inefficaces. Des « quotas » ne feraient que renforcer le pillage en faveur des employeurs des pays développés. Il faut au contraire :
Développer des partenariats avec les pays d’émigration afin de :
Mettre fin à l’exode de la misère ;
Assurer la liberté de circulation et la régularité du séjour des migrants.
Faire reculer les situations de clandestinité :
Respect du droit d’asile
Régularisation de tous les sans papiers avec un titre de séjour
de 10 ans ;
Suppression des visas de court séjour, des zones d’attente et des centres de rétentions.
Affirmer le principe d’égalité des résidents français et étrangers :
Droit de vote à toutes les élections (après 3 ou 10 ans, selon qu’elles sont locales ou nationales) ;
Égalité des droits, civils, politiques et sociaux (travail, logement...) ;
Reconnaître le multiculturalisme et enseigner l’histoire et la culture des population immigrées ;
Reconnaître la responsabilité de la France dans la traite négrière, la colonisation et les conditions insupportables d’immigration, notamment en provenance des anciennes colonies françaises ;
Abolition de la double peine ;
Ratification de la convention de l’ONU sur la protection des travailleurs migrants et de leurs familles.