L’immigration est une réalité incontournable compte tenu des
déséquilibres mondiaux. Pour la France, c’est à la fois une
richesse sociale et culturelle et un besoin économique, sous
réserve qu’elle soit régulière.
Il faut rompre avec le consensus qui s’est instauré en Europe
sur le seul aspect répressif et sur la manière dont il convient de lutter contre l’immigration clandestine : contrôler, enfermer et éloigner. Cette politique n’a pas interrompu les flux. Au contraire, elle a fragilisé la situation des étrangers en situation irrégulière, renforcé la puissance des filières criminelles d’immigration clandestine et développé la traite des êtres humains et leur exploitation dans le cadre de l’économie souterraine.
La droite fait également peser une menace sur le droit
du sol au prétexte de la lutte contre l’immigration clandestine : nous nous opposerons avec la dernière énergie à cette remise en cause d’un principe constitutif de l’identité française.
Nous proposons donc une politique équilibrée qui laisse une
place juste et équitable aux trois voies d’immigration légale
que sont l’asile politique, le lien familial et le travail.
Des contrats avec les pays d’origine, permettront de mieux réguler les flux (visas, droit de séjour), les conditions d’installation dans la société française et les modalités des allers et retours.
Elle s’appuiera sur la volonté des immigrants de garder des
liens avec leur pays d’origine. Elle associera l’ensemble des
acteurs (partenaires sociaux, associations, collectivités locales, ONG) à sa définition. Elle redonnera son sens à la lutte contre les filières d’immigration illégale et contre le travail clandestin. À cet égard la coopération et l’harmonisation européennes devront être renforcées.
L’intégration réussie des nouveaux arrivants est absolument
fondamentale. Elle nécessite des mesures garantissant à la fois les droits sociaux, économiques et politiques des immigrés.