Participer Nouveautés Agenda Contributions Sur le net

Démocratie - Institutions

Forum en ligne

Quelle VIe République pour permettre aux citoyens de se faire entendre et d’intervenir en permanence dans le fonctionnement des institutions ?

Alors que toute l’évolution de nos institutions, depuis le début de la Ve République, tend à éloigner les lieux et les modalités de décision des citoyen-ne-s, de les déposséder toujours davantage du pouvoir, il convient à l’inverse de faire faire un bond en avant à notre démocratie. Cela doit évidemment porter sur les institutions politiques nationales, afin de sortir du notamment présidentialisme et de la personnalisation du pouvoir. Mais cela doit, bien plus, permettre de développer l’ensemble des droits et des pouvoirs des citoyen-ne-s, et de travailler à des institutions favorisant l’implication permanente du plus grand nombre possible d’entre elles et eux dans tous les débats, élaboration et décisions.

Messages de ce forum :
par Yann GERMAIN le 20/07/06

Petite réflexion personnelle sur comment construire le rassemblement antilibéral et les candidatures communes.

Je pense qu’il ne faut pas tomber dans le piège qu’essayent de nous tendre les médias et la droite ainsi que le PS (pléonasmes ?). Il essayent de nous diviser, d’opposer les forces qui constituent ou pourraient constituer le rassemblement antilibéral. Il essayent de créer des tensions entre le PCF et la LCR, entre les partis et les "anti-partis"... Bref, la vieille tactique du "diviser pour mieux régner". Au contraire il nous faut nous rassembler pour gagner. Il y a un ordre à respecter et il est important de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

Tout d’abord le programme. La Charte antilibérale est une bonne base, que l’on pourra si besoin est enrichir ou corriger.

Ensuite le rassemblement : obtenir la participation du maximum de forces politiques (partis, courants de partis, réseaux politiques), syndicales, associatives, de personnalités engagées et surtout de citoyens. Un rassemblement qui doit être ouvert : à partir du moment où on est d’accord sur l’essentiel et qu’on signe l’appel "pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes" du 11 mai ( http://www.alternativeagauche2007.org/spip.php ?article62 ).

Et à la fin, et j’insiste très fortement : à la fin la question des candidatures aux législatives et présidentielle de 2007, aux cantonales et municipales de 2008. Pour les législatives, cantonales et municipales ça ne serra pas très compliqué : vu le nombre de circonscriptions il sera très facile de représenter toutes les sensibilités politiques (partis, courants, réseaux...) qui composent le rassemblement antilibéral.

Pour la présidentielle, on est malheureusement obligé de choisir une personne à présenter. Mais pour lutter contre le présidentialisme on devra mettre en place une campagne nouvelle, collective, à multiples porte-parole ce qui permettra d’exprimer là encore toutes les sensibilités du rassemblement antilibéral. Ainsi pourraient être, parmis d’autres, portes-paroles du rassemblement antilibéral des personnes comme José Bové, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélenchon, Yves Salesse, Raoul-Marc Jennar... Tous les portes-paroles seront égaux entre eux.

Et puisque le système électoral pervers de la Vème République l’exige, il faudra choisir un candidat parmis ces porte-parole. Le choix de la personne est infiniment moins important que le programme du rassemblement antilibéral, la manière de mener campagne. Il ne faut donc pas se focaliser là-dessus. Cette personne ainsi que les portes paroles et les candidats aux législatives, cantonales et municipales, devra être choisi par les citoyens du rassemblement antilibéral. Personnellement je pense que Marie-George Buffet serait une bonne personne pour être candidate mais quelqu’un d’autre me conviendrai également.

Enfin petite note sur le cas de la candidature d’Olivier Besancenot au nom de la LCR à la présidentielle. C’est certes regrettable mais rien n’est perdu pour autant car la LCR s’est déclarée prête à retirer la candidature de Besancenot en cas d’accord sur une candidature unitaire. L’un des enjeux des semaines à venir sera donc que la mobilisation populaire soit suffisamment puissante dans le rassemblement antilibéral pour convaincre la LCR de retirer la candidature de Besancenot. Pour les 2 autres personnalités qui se sont déclarées "disponibles" (José Bové et Marie-George Buffet) il n’y a par contre aucun problème car les 2 s’inscrivent totalement dans la démarche unitaire des candidatures communes et ne proposent pas d’être candidats pour eux-même ou pour leur propre parti. Et les 2 ne se présenterons que si le rassemblement antilibéral les choisis (c’est certain pour Bové, c’est quasiment certain pour Buffet même si une conférence nationale du PCF doit en décider en novembre).

Yann GERMAIN, militant au Parti Communiste Français. Courriel : ya.germain@laposte.net Site internet : http://membres.lycos.fr/yanngermain

par candidat 007 le 31/05/06

La panne de la démocratie ? ; Le diagnostic est de plus en plus largement partagé, massivement même. Il est nécessaire de dépasser le stade des analyses et des constatations lucides mais déplorées. Nous sommes à 10 mois d’une échéance primordiale pour la république, et la campagne électorale présidentielle est bien lancée. Il serait temps d’agir

Que peuvent faire les citoyens et comment, pour réformer nos institutions. ?

Il semblerait que l’on considère que les citoyens sont contraints d’attendre le bon vouloir des élus et des partis. Les citoyens sont juste bons à suivre les débats, les états généraux de la démocratie... Il est acquis que les citoyens sont voués à l’impuissance. Même le vote blanc n’est pas pris en compte. Que reste’il aux citoyens pour se faire entendre ? C’est cela aussi "la panne démocratique" de notre système. Mais croire qu’une solution vraiment démocratique et déterminante viendra des partis et des élus est complètement utopique. Faîtes le tour des programmes des partis dits "de gouvernement", sur le cumul des mandats par exemple, et vous verrez que ceux -ci n’ont pas du tout l’intention d’établir des règles simples et compréhensibles.

C’est en raison de ce scepticisme affiché pour l’action citoyenne vis à vis des réformes des institutions que la question méthodologique prend tout son sens. Comment parvenir à imposer un socle minimum de réformes démocratique dans notre système institutionnel ?

Il faut une méthode simple « d’action citoyenne pour la démocratie"

1) Choisir les éléments décisifs du changement.

La mutation institutionnelle ne se fera pas en un jour. d’ailleurs, la démocratie est un combat permanent et construire une constitution idéale n’est bien sûr pas un objectif. Il faut définir aujourd’hui les éléments institutionnels qui déclencheront le mouvement et qui permettront par la suite des évolutions permanentes. Eh bien, les seules questions déterminantes sont les modalités de désignation de nos représentants. Il s’agit donc, (du cumul des mandats, de leur durée et renouvellement, de l’éligibilité des citoyens, le choix du mode de scrutin)- C’est la première étape puisque, par la suite ces représentants seront dans une meilleure position ( clarté de la représentativité, de la responsabilité, du mandat) pour faire évoluer, pour adapter les institutions selon les nécessités du moment

La mutation démocratique doit s’envisager dans la durée et la permanence du questionnement.

2) Proposer une procédure décisionnaire démocratique ouverte et simple, : le référendum à options ;

C’est l’objet de ce blog "changer la république". (http://changerlarepublique.over-blog.com/) . Voir article sur "le référendum novateur optionnel. De fait, sur les 5 à six questions (voir plus haut) il serait proposé 2 à 3 options de réponses à l’électeur. ( le statu-quo et une ou deux options innovantes). L’option ayant obtenu la majorité est adoptée.

3) Faire pression. Définir les modalités d’une pression. :

menace ferme d’abstention aux élections présidentielles, si aucun engagement fiable n’est pris par un candidat pour l’après élection, et mobilisation auprès des acteurs, experts, journalistes.... Il faudra organiser cette menace, (mouvement d’opinions), en particulier sur les partis de gauche et du centre, cibles privilégiées de la pression. Normalement, une telle menace n’aurait pas beaucoup d’effets. Mais justement, le moment est favorable pour une telle opération d’abstention. Tout le monde craint un "nouveau 21 avril". Et les sondages récents sur le scepticisme des français vis à vis de la classe politique ne sont pas faits pour arranger les choses. Il est peut être assez cynique de s’appuyer sur une telle éventualité, mais le combat mérite sans doute une telle extrémité.

.

« Je ne suis pas certain que ça ira mieux si ça change, mais je suis certain qu’il faut que ça change pour que ça aille mieux." Christoph Lichtenberg (1742-1799).

le 08/12/05

Dans le cadre d’une petite étude je souhaiterais savoir ce que vous pensez de ces sites axés sur la politique .Pensez-vous qu’ils soient trop nombreux ou du moins assez répandus ? Sont-ils faciles d’accès ? Êtes-vous des réguliers ? Participez vous à d’autres forums Pourquoi participer à ces forums ? Qu’est ce qu’ils peuvent nous apporter au niveau personnel, professionnel ? Voilà j’attends vos réponses !

Merci d’avance

par Muncerus le 04/01/06
Oui, ces forums sont importants. Rappelez-vous l’époque où les municipalités mettaient en place des panneaux destinés à l’expression citoyenne ! Il faut que chacun puisse disposer d’un espace d’expression, car on a toujours, à tel ou tel moment, quelque chose à dire on ne sait trop à qui ! Seul inconvénient : ces paroles, souvent fort pertinentes, parfois profondes, toujours émouvantes, se perdent sans réponses. Il manque, sur ces sites d’expression populaire une sorte d’analyste qui examinerait les propos et saurait en faire thématiquement une synthèse évolutive accessible à chacun. Pas facile, j’en conviens ! Certains sites font un effort dans ce sens en regroupant les articles selon des thématiques affichées. Il faut aller plus loin. Beaucoup d’études, comme celle que vous entreprenez et dont on aimerait connaître le plan, pourraient être facilitées et enrichies par une "banque de données" que les sites-forums sauraient mettre à disposition. Vaste chantier !!!
par D. Boucheron le 14/03/06

J’approuve votre analyse sur la Démocratie et internet. Pour autant, pour la première fois, j’envoie quelques lignes qui se perdront dans l’immensité du net.

La réforme des institution est, selon moi, le prérequis, pour le développement de la démocratie. Ceci devrait donc être la priorité d’un programme alternatif pour toutes les éléctions à venir.

Le Développement de la Démocratie : c’est faire en sorte qu’une part toujours plus importante de citoyens se sente concernée par la Politique. Il faut donner les moyens à tous ceux qui le souhaitent de participer aux décisions qui les concernent : depuis la définition et la défense des droits fondamentaux jusqu’à l’amélioration de la vie dans son quartier.

Selon moi, un programme alternatif crédible devrait donc s’appuyer sur une nouvelle constitution pour :

* affirmer les droits fondamentaux et inaliénables de chacun : Droit à se nourrir et à se vêtir, Droit à se loger, Droit à se soigner, Droit à s’instruire. Le programme politique devrait donc donner des exemples de lois / règlements qui aujourd’hui aliènent ces droits et qui devront donc être supprimés - parceque devenus inconstitutionnels - et définir précisément l’alternative proposée.

* affirmer et appliquer par anticipation des règles de représentations des citoyens : -une personne = un seul mandat à la fois, -une personne = maximum 2 mandats différents successifs ou non, -tous les Mandats d’une durée de 5 ans et non renouvelables. Les candidats à toutes les prochaines éléctions qui se prévaudront d’un programme alternatif ne devront pas se présenter à leur propre succession. Le financement de cette citoyenneté devra être précisément défini.

* Le programme politique alternatif devra préciser les modalités de la consultation citoyenne qui permettra de rédiger l’ensemble des articles de la nouvelle constitution ainsi que le délai imparti.

Je lis beaucoup d’analyses très intéressantes dans tous les forums du site. Je ne suis plus toute jeune, et donc, par expérience, je crains que tous ces espoirs exprimés ne le soient en pure perte, voire -un comble- qu’ils n’aient un effet calmant de la revendication.

Je réaffirme avec force ma conviction : aucun programme politique alternatif ne sera crédible s’il ne s’appuye pas sur les fondamentaux d’une nouvelle constitution. Celle qui régira une société humaine -par opposition à une société financière mondialisée- .

NB 1 : je préfère le mot alternatif : "gauche" n’a malheureusement plus de signification crédible.

par JPR le 10/04/06

Je participe assez souvent à des débats politiques sur internet, et je profite de l’occasion pour raconter une anecdote concernant la "démocratie participative" selon Ségolène... Voici l’histoire :

J’ai un temps participé -sans illusions- au forum "désirs d’avenir" de Ségolène Royal. Celle-ci, ayant publié le premier chapitre de son livre programme, intitulé le "désordre démocratique", demandait aux lecteurs de réagir. Je l’ai fait. Une réponse rapide exprimant quelques désaccords.

Que croyez-vous qu’il advint au royaume de la madonne poitevine de la démocratie participative ? Présenté à deux reprises, le court texte n’a jamais été publié sur le site. Démocratie participative bien ordonnée...

Voici le texte en question, pourtant bien peu virulent :

"Quelques remarques après la lecture du premier chapitre (tant attendu...). D’abord, je suis un peu déçu des propositions concernant l’élection présidentielle (pour laquelle le suffrage universel me semble être un danger pour la démocratie - et il me semble qu’on le constate tous les jours !) : on a le sentiment que les conditions d’accès à la candidature (ou d’apparentement) qui sont proposées n’ont d’autre but que de renforcer la tendance à un bipartisme, qui est exactement l’opposé d’une démocratie réelle. Je vois plus là un esprit de parti hégémonique qu’un véritable pouvoir du peuple (ce qui me semble être le sens du mot démocratie).

Seconde remarque, mais je passerai brièvement : l’étonnante et paradoxale analyse de la victoire du NON au temps des cerises 2005... Comment oser expliquer que le "oui" est fort de ses 45% et que tout aurait incité les Français à voter NON ? C’est quand même oublier le matraquage médiatique de la bobocratie euro-bienpensante, oublier aussi que le NON à l’automne était très minoritaire dans les sondages (alors que les causes sociales étaient déjà là) et c’est surtout montrer un grand mépris pour tous les électeurs qui avaient lu et disséqué ce traité, et le rejetaient POUR LUI-MÊME !

Troisième remarque : des absences. Quid de la démocratie dans l’entreprise ? C’est en effet un des derniers bastions d’un pouvoir oligarchique (voire autocratique) dans notre monde, et il ne semble pas être un instant remis en cause. Autre absent de marque : le mot "libéralisme" ne figure pas dans le texte (sinon pour dénoncer les excès d’une droite et son "remède ultra-libéral p.13). Or c’est bien l’ensemble des déréglementations libérales (aussi bien "sociales" qu’ultra) qui ont créé l’insécurité sociale, avec toutes ses conséquences antidémocratiques (ce qui nous ramène d’ailleurs à la question des droits démocratiques des travailleurs au sein de l’entreprise). Bon. Attendons que les chapitres suivants infirment ce sentiment de trop peu que je retire du premier..."

Il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Ça laisse très mal augurer de la conception du débat démocratique selon Ségolène...

par Muncerus le 21/04/06

Je ne crois pas que les sites politiciens "personnels" (ex. S. Royal, J.Lang, N. Sarkozy, etc...) puissent contribuer en quoi que ce soit à la démocratie. Ce sont avant tout des outils logistiques destinés à promouvoir les titulaires desdits sites. Inutile de perdre son temps à contribuer, même sous la forme critique, à la dynamique de ces moyens de propagande. Mieux vaut tenter d’enrichir la réflexion portée par des sites aussi divers que ceux de la Fondation Copernic, Info-impartiale, Res-Publica, Forum-alternative, Politis, etc... et travailler à forger un outil de synthèse susceptible de faire émerger, à partir des débats que publient ces sites, un corpus de propositions concrètes. Les partis politiques semblent en effet incapables de produire le moindre programme tenant compte des réalités que pourtant font nettement apparaître les débats en question.

Quant à Ségolène Royal, il va sans dire que la posture ingénue qu’elle feint d’adopter -ce soi-disant "politiquement incorrect" qu’elle affiche- ne peut faire oublier ni son parcours déjà relativement long, ni ses options initiales qui s’inscrivent dans la très libérale pensée de Jacques Delors (ce que nous rappelle l’éloge de Tony Blair auquel elle vient de se livrer !). Et quel programme politique propose-t-elle ??? Seul Jean-Pierre Raffarin en voit se dessiner un dans les manoeuvres tacticiennes de cette cacique du PS. Les formules choc de Ségolène sont avant tout destinées aux militants des sections socialistes sur qui elle devra compter pour avoir quelque chance d’être désignée lors du choix de la candidature au sein de son parti ; elles ne sauraient satisfaire les esprits éclairés, même socialistes, qui attendent toujours l’ébauche d’un réel programme politique qu’ils analyseront sans concession.

par reflet le 27/11/05

Mon initiative vient s’ajouter à beaucoup d’autres, mais je n’ai malheureusement pas encore trouvé une structure suffisemment nuancée, déterminée et indépendante pour que je puisse m’y sentir compris. Je cherche à m’allier à des personnes extrèmement motivées par l’idée de construire un projet de démocratie participative. Je pense que c’est déjà très ambitieux, alors pour moi, la démocratie totalement directe n’est pas prête de voir le jour. J’ai l’impression que toutes ces personnes qui proposent actuellement une telle voie ne réalisent pas l’incivisme actuel, lorsqu’elles parlent de passer directement à un tel système. Il me semble que l’étape primordiale consiste en une estimation de la volonté moyenne d’investissement dans la vie politique, et j’ai l’impression ce que veut la majorité, c’est peser sur les grandes orientations, pas gérer le quotidien. Je suis totalement d’accord sur le fait que l’importance de l’abstention est liée à l’impression que l’ordre des choses est immuable, mais de là à penser que tout le monde fera son petit vote tout les matins après avoir passser la nuit sur la question... Plus la démocratie est directe plus la part d’investissement de chacun est importante, plus aboutir à une co-décision va être difficile, moins la rentabilité va être élevée, et comme personne ne sera plus responsable, comment changer rapidement ? Peut-être peut-on aller vers plus de participation que je ne le pense, mais cela doit se faire de façon porgressive (toute les révolutions ont été récupérées). Je vais peut-être moins loin dans la pureté de la démocratie, mais ma voie n’est-elle pas plus viable ? En tous les cas pour ceux qui se retrouve grossièrement dans ma position et qui sont prêt à s’investir énormément, former une équipe réduite et soudée, qui garde son sens, en ne flirtant ni avec les professionnels de la politique ni avec les grosses machines médiatiques qui tuent le sens plus qu’elles ne le diffusent, je vous laisse mon ébauche de projet en espérant construire de façon plus collective. J’ai essayé de faire un peu plus condensé et plus clairement orienté que le magnifique traité constitutionnel européen et un plus élaboré et cohérent que la liste habituelle des 10 mesures flash. A vous de jugez.

Préambule :

Je n’ai que la volonté de favoriser la mise en place d’un système reflétant au mieux un peuple, je n’ai pas d’ambition personnelle, c’est juste que je ne supporte plus de me cantonner au destructif. J’ai tendance à être plutôt critique (rien n’est intouchable), par contre je cherche au maximum à nuancer. Une volonté de dépasser le consensuel et le caricatural. Je pense que les maîtres mots qui manquent cruellement sont intégrité/honnêteté et charisme. Tous ces aspects font qu’il n’y a aucune chance que je fasse l’unanimité, beaucoup trop de gens fuient la remise en cause et préfèrent s’acharner sur des épouvantails ; reste à savoir si une dynamique conséquente peut naître. En premier lieu, les deux raisons pour lesquelles j’ai opté pour le non au dernier référendum :
-  Une constitution n’est pas censée comporter une orientation politique. De plus cette orientation politique me semble faire tant de compromis que l’on a pu dire qu’elle était sociale et libérale ; elle comportait des éléments qui me paraissent incompatibles. On surcharge un texte alors que l’on n’a pas d’autre ligne directrice que de plaire à tous les gouvernements, chacun a droit à son petit su-sucre ; mais s’il n’y a pas d’entité, ce n’est pas gênant ? Un contenant policé, mais vide de sens, de cohérence, de force...
-  On entend que l’on ne peut être contre cette orientation politique puisqu’elle reprend les précédents traités notamment celui de Nice, seulement ce n’est pas parce ce traité ne sera pas remis en cause que c’est une raison pour le cautionner. On ne nous a pas consultés avant sa ratification, et c’est quand même depuis sa validation que « la gauche » a lancé sa grande ouverture de capital. Ma conception de l’essence de l’humanité : > deux flux moteurs : économie et culture Constat : on avait jusqu’alors tendance à manipuler les « croyances » pour élaborer des assises financières, actuellement on a de plus en plus tendance à s’acheter une culture pour combler la froideur de l’économie qui a fini par devenir une croyance. > trois amplificateurs sélectifs : les responsables politiques, les médias, et les grands groupes d’entreprises Constat : ces derniers ayant tendance à soumettre les premiers, et à incorporer en leur sein les seconds.

I Le retour à la démocratie

La reconnaissance du vote blanc, qui signifie que l’on se sent concerné mais que l’on ne se retrouve pas dans ce qui est proposé (pas difficile, tellement d’uniformité dans la forme, dans l’absence de nuance...), que l’on ne cautionne pas la façon dont sont organisées les élections (vous avez dit démocratie, moi je vois surtout, l’alliance dans la médiocrité des politiques et des médias, face au tiers-état, l’un l’exploitant en lui faisant croire qu’il le protège, l’autre lui offrant une « vérité uniforme », lui faisant croire qu’il est compris pour mieux le formater. Evidemment aucun politique officiel, ne sera assez fou pour soutenir un acte qui enlèvera une part de représentativité à toute la caste politique, lui compris (surtout lui). Les signatures des maires, nécessaires à une candidature, étaient là afin d’avoir plus de consistance dans les propositions. Ce qui à la base paraît plutôt sensé, si n’importe quel rigolo se présente et fait parler de lui, c’est l’anarchie, mais quand on voit le charisme et la profondeur de l’engagement de nos professionnel de la politique... Mise en place de référendums annuels, afin de déterminer la ligne politique, les responsables nationaux feront de multiples propositions pour les différents points de préoccupations : ils formuleront des propositions qui n’ont pas leur préférence, des propositions qui leur paraissent potentiellement efficaces mais incompatibles avec des orientations précédemment choisies, enfin des propositions qui ont leur préférence, finies les solutions uniques de « la dernière chance ». Il s’agira ensuite pour chacun de s’investir, de s’informer, bref d’être responsables puisque c’est cela la démocratie (si c’est une démocratie qui ne se veut pas une anarchie). Une fois que les lignes directrices sont fixées il faut que les personnes tenant entre leurs mains le pouvoir politique puissent suivre jusqu’au bout ces grandes lignes, et pour cela, ces mêmes personnes doivent se voir attribuer parallèlement un pouvoir économique national > voir paragraphe III.

II L’électrochoc sur la masse média > politique et culture

Face à l’incohérence, l’irresponsabilité, l’aspect non informatif et artificiel, l’absence de profonde remise en question, et l’uniformité de la masse média, il s’avère pour moi nécessaire que la direction de l’état soutienne l’instauration d’une équipe de sûreté de l’information qui puisse juger notamment de la faisabilité des différentes solutions proposées pour chaque thème lors du référendum annuel. Je suis pour l’indépendance des pouvoirs, mais je ne vois pas d’autre solution pour une critique constructive. Cette équipe constituée plutôt d’économistes et de géopoliticiens que de présentateurs aura la totale liberté d’apparition sur autant de média qu’elle le souhaite, à tout moment, elle sera chargée d’évaluer le réalisme de chaque proposition, la cohérence de la politique économique, et pour les référendum, elle ne prendra pas de position tranchée pour une seule proposition, elle exposera les conséquences que pourraient avoir chaque solution, n’écartera uniquement que les propositions techniquement non viables, pourra suggérer d’autres voies pour chaque question. Ce sera avant tout une aide technique indépendante et « neutre » (comme peut l’être le conseil constitutionnel), chargée de donner les éléments techniques permettant au citoyen de répondre aux questionnaires à choix multiple de façon à répondre au mieux à ses aspirations. Parallèlement les émissions d’économie, de géopolitique, de sociologie et de droit, des débats entre le gouvernement et l’équipe de sûreté de l’information, feront leur apparition sur les médias publics généralistes. La publicité sera bannie de ces mêmes média et fera place à des dossiers techniques pointus sur les différents produits de consommations qui seront réalisés par des associations de consommateurs (dossiers d’ordre technique pour les équipements et d’ordre sanitaire pour l’alimentation et autre produits usuels). Il y aura uniquement une promotion de mouvements artistiques, d’évènements culturels, de chaînes associatives, enfin que des organisme à but non lucratif, et la promotion de chacun de ces organismes aura une intensité inversement proportionnelle à la célébrité médiatique globale, et ce afin de rétablir une diversité culturelle. L’émission sur la bande hertzienne et autre TNT, sera grandement facilitée pour tout projet sérieux, mais non moins décalé, de création d’une chaîne associative. Celle-ci pourra être subventionnée, voire même financée par l’état mais les acteurs de ce projet resteront des bénévoles. La sélection se fera en fonction de l’apport en terme de concept, de nuances dans les propos tenus, la volonté de diffuser de l’information, de l’art dont la propagation n’est encore qu’ultra confidentielle.

III La compréhension de l’économie pour s’en détacher

La force économique n’est pas une fin en soit, mais un moyen de développement : une évidence en voie de disparition. La maîtrise de l’économie est incontestablement l’arme absolue, pour toute société occidentale rationnelle. Pour qu’un gouvernement ait un poids politique conséquent il faut qu’il possède cette maîtrise :
-  Sur le plan national : pour que la force économique « globale » revienne à l’état, la taille des groupes d’entreprises doit être limitée. Il n’est en aucun cas question d’une utopie communiste, l’ambition qui passe notamment par la propriété, la rentabilité, est nécessaire au fonctionnement d’une société de libertés. Il s’agit d’éviter qu’une dizaine de PDG puissent contrôler le pays. Parallèlement, dans un système référendaire, visant à responsabiliser l’ensemble des citoyens, la cohérence est de mise, aussi que peut-on espérer dans une spéculation d’actionnaire amateur dont on ne connaît plus les aboutissants ?, aboutissants qui peuvent comprendre notre propre licenciement. Cette notion de cohérence, d’intégrité a-t-elle une chance face au pseudo concret qu’est l’argent. En ce qui concerne la vague de délocalisation, la recherche scientifique et technique doit devenir la priorité suprême, on ne peut suivre la Chine en terme de coûts de main d’œuvre, seule la haute technologie peut nous empêcher d’être réduit à un pays en voie de sous développement, comme l’a été la Russie. Tout salarié étranger d’une entreprise française devra être rémunéré au minimum à un SMIG local, ce qui réduira l’intérêt des délocalisations et contribuera à l’élévation mondiale du niveau de vie.
-  Sur le plan international : pour avoir une force à l’extérieur, l’Etat doit être l’intermédiaire lors d’échanges de produits « usuels » entre les diverses corporations de producteurs et les différents pays, ce qui permettra plus d’échanges de pays à pays et d’avoir ainsi la possibilité d’instaurer une notion de politique nationale dans le commerce, et d’établir des liens forts avec d’autres gouvernements dont l’idéal se rapproche de celui de notre gouvernement. Une charte de comportement social et environnemental sera établie, et toute entreprise ne s’y conformant pas alors qu’elle en a les moyens ne pourra importer ses produits sur notre territoire. En dehors de quelques grands groupes, cela est très difficile à contrôler, c’est pourquoi il faut des partenariats privilégiés avec des pays ayant mis en place une charte similaire et la faisant respecter sur leur territoire.

IV La culture : de l’illusion et l’endormissement à la force de relativisation et de construction

Le terme art est aujourd’hui complètement galvaudé, on voit surtout un commerce exploitant jusqu’au bout des catégories complètement étriquées, avec un fond tantôt consensuel, tantôt rebelle ultra formaté. Il va sans dire que la tendance chez les diffuseur est plutôt de ne déplaire à personne, que de promouvoir la créativité (comme pour la politique). Face à cela, en dehors du remaniement de la masse média proposé précédemment, des espaces multi art, permettant d’exposer des toiles ou des sculptures, de projeter des films, de monter des concerts ou des pièces de théâtre..., doivent être construits et gérés par des associations ou mouvements artistiques. Lors de la fête de la musique, aucune autorisation d’occupation d’un lieu public ne sera accordée pour de concerts géants réunissant des « célébrités », afin de ne mobiliser les fonds publics (sécurité, média, emplacements) que pour la découverte d’artistes indépendants dont la diffusion est encore confidentielle. Comme expliqué précédemment, le gouvernement promouvra les émissions d’ordre économique et géopolitique. Des émissions traitant de recherche et de droit seront également diffusées régulièrement. Sur le chapitre de l’éducation : les enseignement réalisés par des professionnels se verront multipliés, ces professionnels devront être d’origines diverses à l’intérieur de chaque filière, et devront collaborer même avec des personnes provenant de la concurrence. La sectorisation de la scolarité disparaîtra et chaque ville importante se spécialisera dans un registre de formation, de façon à optimiser les moyens en terme de matériels spécifiques, à rassembler les spécialistes, à donner un avant goût de l’ensemble du secteur d’activité, permettant de se spécialiser de façon plus poussée en possédant les données nécessaires. Le gouvernement favorisera la disparition progressive des grandes surfaces généralistes inhumaines détruisant peu à peu la qualité et le goût sous toutes ses formes. En aucun cas une entreprise ou un groupe d’entreprise assurant une activité de distribution, ne pourra distribuer des produits fabriqués en interne ou dans une de ses filiales. La valeur de la légion d’honneur devra être revue, afin de respecter le sacrifice de certains de nos ancêtres, et pour cela, plusieurs de ces médailles devront être restituées.

V Pas de système idéal, à la limite un renouvellement idéal

Pour que l’Etat fonctionne il faut des outils forts et clairs, aussi au niveau du financement ne seront maintenus que l’impôt sur le revenu qui est encore le plus juste et ne comportera qu’un seul prélèvement, finis les lignes CSG et autres..., et l’impôt sur la fortune, qui comprendra une surtaxe si l’essentiel de la fortune est sous forme d’argent ou d’actions de façon à inciter à l’achat. La TVA sera supprimée. A noter qu’à titre de symbole, les plus grandes fortunes ne seront pas acceptées sur notre sol. Le citoyen n’aura plus à réaliser toute une suite de démarches pour la moindre demande ou mise en règle, il s’adressera à un unique service chargé de collecter les requêtes de tous, le reste sera géré en interne. En cas de blocage d’un dossier ce service informera un inspecteur d’Etat chargé du bon déroulement des démarches, lequel déterminera les causes et prendra les mesures adéquates et informera régulièrement la direction des services administratifs des disfonctionnements récurrents. La justice devra devenir abordable, car il ne sert à rien d’élaborer des lois si la majorité d’entre-nous ne peux faire valoir tous ses droits. L’application des décisions de justice ne sera plus payante (frais d’huissiers notamment), un service de conseil juridique gratuit sera mis en place de façon généralisée. De même, les frais d’avocat de la partie plaignante seront avancés par l’Etat, quitte à être remboursés par le plaignant en cas d’abus caractérisé. Afin que le système fonctionne aux mieux, la motivation, le sens du dévouement à la tâche, au public... conditionnera de façon beaucoup plus importante l’entrée dans la fonction publique. Un service de testeurs de service public verra le jour. Un manque de motivation caractérisé doublé d’une attitude « irrespectueuse » engendrera, après vérification filmée, des sanctions pouvant aller d’une suspension provisoire à la révocation. En cas d’abus de pouvoir que ce soit au sein de l’Etat, d’une région, d’un département, ou d’une municipalité, tout citoyen pourra preuve à l’appui recourir aux services des inspecteurs et commissaires d’Etat qui rendront des comptes directement au gouvernement. Dès le départ il faut se soucier de l’avenir d’un tel système et organiser le renouvellement de son fonctionnement avant même d’être confronté à des blocages, c’est pour cela que sera instauré le service d’anticipation qui extrapolera les tendances émergentes de notre société, car un système fixe ne saurait être en phase avec un peuple vivant.

Sens de la gestation :

Redorer l’économie car cela est nécessaire pour entreprendre, mais parallèlement réduire l’importance de l’argent en donnant des raisons, à chacun, de s’investir personnellement, de croire profondément à d’autres valeurs. Et puis surtout que chacun soit beaucoup plus responsable de notre évolution.

Remarques : - Les cinq notions abordées, à travers les différents paragraphes de ce projet, ne sont pas isolables, mais sont en interaction, on ne peut changer profondément un aspect de notre fonctionnement sociétale de façon isolée, alors qu’à priori très peu de modifications n’ont pas d’effet en cascade. - Je me suis penché avant tout sur les aspects auxquels une participation constructive et les capacités de mise en œuvre des orientations me paraissent subordonnées, cependant d’autres sujets plus ou moins éloignés sont évoqués à titre d’exemple de propositions qui pourraient figurer en tant que mesures préconisées par le gouvernement lors des référendums annuels. Car si le but premier est d’instaurer est de refonder une démocratie citoyenne et civique, il me paraît nécessaire de citer quelques idées fortes allant au-delà, car après l’instauration d’un tel mécanisme d’évolution, le gouvernement, bien que n’ayant pas le monopôle en la matière sera amené à proposer différentes solutions pour chaque préoccupation.
-  Si je n’ai pas parlé d’Europe dans les propositions que j’ai émises, c’est que je pense que l’on doit d’abord ce positionner et prendre de la force, ce que l’union avec les pays nous entourant ne nous promet pas actuellement. Pour moi, l’Europe était déjà trop hétérogène avant l’élargissement, je pense plutôt à un rapprochement sélectif : avec les pays « modernes » sur le plan économique et social (comme la Suède), les pays qui auront un objectif de « qualité » de vie proche du notre et qui sont près à faire des compromis relatifs, enfin je souhaiterais un lien particulier avec des pays ayant une volonté politique socialement forte, comme le Brésil, et ce bien que la réussite de Lula semble inégale. Si l’on prend le cas de la sauvegarde de l’agriculture, l’Etat doit favoriser l’organisation de coopératives qui permettront de court-circuiter les grandes surfaces avec des produits moins chers, une marge plus importante pour les producteurs et un meilleur suivi de la qualité. Ces coopératives augmenteront le poids des agriculteurs, limiteront l’importance des subventions, faciliteront l’intervention de l’Etat dans le cadre du commerce extérieur, donneront un aspect plus humain, et renforceront le terroir. A noter que les surplus de production ne pouvant être vendus sans engranger une perte de subvention (tant qu’elles existent) ne seront plus détruits mais acheminés par l’Etat jusqu’aux populations souffrant de famine ou à des organisations d’aide humanitaire.

par philippe martin le 19/11/05

comment passer à une démocratie participative, autrement dit citoyenne ? C’est la clef pour que le changement soit durable, y compris en cas de revirement de majorité !

QU’EL EST LE NIVEAU A PRIVILEGIER ? le point de départ peut nous être donné par la notion de "bassin de vie" défini par la DATAR comme " la plus petite maille territoriale sur laquelle s’organise la vie quotidienne des habitants " ( présence et attractivité de l’emploi, services concurrentiels ou publics de l’éducation, de la santé, envirronementaux, sociaux...) ; Il en existerai 1916 en métropole.

Ce que je propose c’est de partir de cette définition pour créer des collectivités territoriales de plein exercice qui correspondraient à une réalité humaine, géographique palpable et aujourd’hui déjà à l’oeuvre au travers de la territorialisation des luttes etc... exemple dans ma région : la petite camargue, la vallée du rhone, les cévennes... et les agglomérations nimes, montpellier, etc...c’est à dire des collectivités d’au moins 100 000 habitants avec tous les services publics décentralisés, ce qui correspond , en gros, aux arrondissements.

Je propose que ces collectivités soient la base de la refondation républicaine et démocratique, nécessairement progresiste du fait des connexions entre les institutions administratives, les assemblées citoyennes élues, les associations, les syndicats, le mouvement populaire.

Cela signifie LA SUPPRESSION DES DEPARTEMENTS qui verrouillent localement l’appareil d’état, avec les préfets, sous préfets, directeurs etc...et qui n’ont aucune vocation participative. Leurs prérogatives passeraient pour la plus grande part au niveau des nouvelles collectivités et pour le reste à la région dont le rôle de contrôle, de cohérence territoriale serai considérablement renforcé.

Il est clair aussi que ce changement aurai un impact sur les collectivités locales, notamment les regroupemnts de communes qui se font actuellement dans le plus grand désrdre et au détriment de leurs prérogatives.

J’espére avoir été suffisamment clair, je précise que je ne suis ni un élu, ni un spécialiste de ces questions qui me passionnent et qui peuvent passioner notre peuple autant que la "constitution européenne". Merci, je retourne au boulot.

par Jiba le 16/11/05

Pour une nouvelle démocratie, quelques propositions concrètes.

L’engagement politique ne doit pas être un métier mais une "parenthèse" dans une vie professionnelle "normale".

=> Je propose d’interdire à quiconque détient ou a détenu un mandat dans les trois précédentes années, de se présenter à une élection (quelle qu’elle soit).

Il faut favoriser le débat, sur le mode de la campagne référendaire.

=> Je propose de découper le gouvernement en une demi-douzaine de "super-ministères", par exemple : * éducation, recherche, jeunesse, * santé, environnement, * société, ville, * intérieur, défense, justice, * affaire étrangère (qui pourrait remplacer l’actuel président de la république), * ..., et de réaliser des élections séparées pour chacun, en les décalant d’un an : une année l’on voterait pour l’éducation, la suivante pour la santé, etc. Le vote ne s’effectue pas sur une personne, mais sur une équipe ET un projet. Chaque parti doit remettre son projet plusieurs mois avant le vote, de sorte à ce qu’un grand débat puisse avoir lieu sur les différents textes. Par ailleurs, chaque projet doit préciser le budget nécessaire à sa réalisation, et la manière dont ce budget sera obtenu (hausse ou baisse d’impôt).

Avantages : * Cela permet des gouvernements de cohabitation, avec par exemple la gauche à l’éducation et la droite à l’intérieur. * Cela oblige les partis à mettre noir sur blanc leurs projets, et élimine d’office ceux qui ne sont pas capables d’en rédiger un (extrème droite par exemple !).

Pour sortir un élu, le peuple ne doit pas être obligé d’attendre la fin de son mandat.

=> Je propose de donner un contre-pouvoir "officiel" à la "rue" : lorsqu’une grève demande la démission d’un élu, et que la grève est suivi par au moins 10-20-30-40% (chiffre à déterminer), l’élu en question est "éjecté".

=> Enfin, je propose un système électoral où les partis s’allient APRES le vote, et non pas avant (le vote permettant alors de se compter ; actuellement il faut choisir entre se compter ou s’allier...). On pourrait imaginer un vote à un seul tour, dans lequel les partis éliminés pourraient redonner leur voix à un autre parti.

par Pierre ALEXANDRE le 15/11/05

Hors texte je veux dire qu’il est certes difficiel de réaliser un site national de forum sur autant de sujets, mais en tout cas , je trouve que le site est beaucoup trop confus pour moi, simple navigateur , car il part dans trop de directions à la fois , ily atrop de types de rubriques : par exemple quelle est la différence entre les "contributions" en page d’accueil et les messages sur les forums par thème ? Comment faire avec les "autres articles " ?Pourquoi ne pas s’en tenir à des discutions par thèmes ? Et comment s’adresser au gestionnaire du site ? Voici maintenant mon texte :

Pour l’alternative : le pouvoir au peuple !

« Ils ne renoncent pas d’un iota, les bougres ! Au contraire, on dirait qu’ils redoublent d’efforts pour imposer l’ultralibéralisme dans tous les secteurs qu’il n’a pas totalement contaminé. » Qui n’a pas, dans le camp du NON de gauche, entendu ou dit des paroles de ce genre pour stigmatiser le gouvernement après le superbe choc du 29 mai ? Qui n’a pas pensé ou entendu autour de soi ces expressions de la colère : « il faudrait faire tout péter » ou « prendre les armes » ? La révolte actuelle des jeunes en proie au chômage et à la souffrance sociale des marginalisés exprime-t-elle autre chose ? Il est saisissant de constater combien les forces au pouvoir s’assoient avec mépris non seulemnt sur les attentes générales mais aussi sur le choix exprimé clairement par la majorité des citoyen-ne-s dans ce pays. Bien sûr le phénomène s’est déjà produit à plusieurs reprises depuis une dizaine d’années, pour ne retenir que cette période récente, mais sans doute se durcit-il : les grèves sectorielles ou interprofessionnelles avec mouvements d’opinion en 2003-2004 n’ont pu faire plier le gouvernement sur les retraites , l’éducation nationale, les intermittents, la sécu...

LA PAROLE ET LE POUVOIR A chaque fois le pouvoir , ici celui de l’Etat, continue, en toute légalité, d’arrêter des choix à l’opposé de ceux réclamés majoritairement par les gens. Prendre la parole en masse pour exiger une autre politique ? Les citoyen-ne-s se sont époumoné-e-s à le faire plusieurs fois : ce n’est absolument pas suffisant pour imposer cette autre politique. Opn voit bien que les violences autodestructrices des jeunes marginalisés n’ouvre pas plus la voie. Et la seule élaboration conjointe, entre forces politique ou sociales et citoyen-ne-s, de choix antilibéraux par le débat public qui peut exister après le 29 mai n’apporte pas en soi la garantie qu’ils seront bien mis en œuvre par les élu-e-s qui seront issu-e-s de ce vaste mouvement si on élude la question du pouvoir, de sa concrétisation dans les institutions et leur fonctionnement. Sauf volonté farouche de quelques élu-e-s, notamment communistes, décidé-e-s à faire autrement, c’est partout la même logique qui est à l’œuvre dans les organes de décisions politiques, de la commune à l’ONU, en passant bien sûr par l’Europe. Partout l’exécutif décide et les organismes élus sont de simples chambres d’enregistrement quand ils ne sont pas simplement ignorés (par un 49-3 de derrière les fagots), partout les citoyen-ne-s sont tenus le plus soigneusement possible à l’écart des choix effectués tous les jours. Les institutions actuelles marchent sur la tête ! Mais il ne s’agit nullement de dysfonctionnements : ce sont les lois elles-mêmes, celles de la république et de l’Europe, notre constitution, qui organisent ces pratiques, violemment antidémocratiques, qui sont désormais indispensables à la survie du capitalisme mondialisé. Il faut les changer.

PARTAGER LE POUVOIR Le simple changement de forces politiques dans les organes de pouvoir ne changera rien à cette réalité (voir l’épisode du gouvernement de la gauche plurielle), pas plus que la seule volonté politique, même très déterminée, de mettre en œuvre des véritables objectifs de transformation sociale . Prendre le contre-pied des choix sociétaux du capitalisme implique de prendre en même temps le contre-pied du fonctionnement des institutions politiques qu’il s’est donné : là où il nie la place des gens, faisons du pouvoir du peuple un objectif central d’une alternative. Discutons immédiatement, pour une alternative anticapitaliste, des propositions concrètes pour que les citoyen-ne-s, mais aussi les étrangers actuellement non-électeurs, soient en permanence partie prenante des décisions. Certes tant que 39 millions d’électrices et électeurs ne peuvent contenir sur les bancs de l’Assemblée Nationale il ne peut être question de supprimer le système de représentation par les élu-e-s. Mais il est impératif, à mon avis, de régénérer profondément le principe démocratique en vigueur qui sert tant l’ultralibéralisme : substituons à la démocratie représentative une vraie démocratie participative qui établisse des mécanismes institutionnels permanents de co-décisions entre les élu-e-s et le peuple. Ayons un grand débat public à gauche avec les populations à partir des expériences déjà existantes pour élaborer des propositions : comment procéder au niveau d’une ville, d’un département, d’une circonscription pour ne pas multiplier les lieux et moment d’élaboration collective et de décisions ? Comment matérialiser les engagements des élu-e-s et comment les contrôler ? Comment organiser la participation de l’ensemble de la population à l’élaboration des choix et à leur concrétisation dans la durée ? Comment articuler ce processus entre les différents niveaux de collectivités y compris l’Etat ? On ne part pas de rien car la pratique (réfléchie) a précédé ce qui n’est pas encore la réflexion dans le débat public en grand : dans plusieurs collectivités locales la démarche de démocratie participative est à l’œuvre depuis quelques années (pour les seules que j’ai eu à connaître : Morsang-sur-Orge, Bobigny, Aubagne, le conseil général du Val de Marne ; d’autres existent ).

ICI ET MAINTENANT Alors portons tout de suite l’exigence d’une véritable démocratie participative et mettons-la en pratique partout où c’est possible, car ce n’est pas seulement en 2007 que les forces da gauche auront à prendre des décisions de gestion : c’est tous les jours que des décisions politiques et de gestion sont arrêtes dans les différentes institutions du pays. Concrétisons partout dès aujourd’hui l’exigence de la co-décision, le partage du pouvoir entre le peuple et les élu-e-s, ; sinon comment croire que des pratiques nouvelles seront possibles seulement après les élections de 2007 ?

Pierre ALEXANDRE TOULOUSE

par Webmestre le 16/11/05

Bonjour,
avant tout merci pour vos avis, critiques et participations.
Pour répondre aux critiques, je dirais d’abord que ce site ne peut se limiter à un simple forum de discussion politique sur internet. D’abord parce qu’il accompagne la campagne des forums "physiques" qui se déroulent partout en France, ensuite parce que la vocation de ce site est aussi de créer un ensemble de liens qui dépassent le cadre de la toile. Il s’agit des liens entre politiques, syndicats, associations citoyens, journalistes, chercheurs... dans un mouvement de va et vient qui se veut suivi.
La démarche est ambitieuse, la réalisation difficile ( et je ne pense pas fastidieuse ) et nous avons pensé ce site pour qu’il soit le plus lisible et le plus transparent.
Hors réponse aux critique, je pense que nous sommes tout à fait dans la même ligne sur l’intérêt porté à la démocratie participative et ce site, nous y tenons particulièrement, s’en réclame en tant qu’application concrète.

Vous pouvez nous écrire à contact@forum-alternative.fr
Un lien sera bientôt disponible en une.

par Pierre LOISEAU le 14/11/05

LA POLITIQUE N’EST PAS UN METIER ! Il faut en finir avec les "professionnels de la politique" (politicienne) qui ne sont là "que" pour la défense d’intérêts de petit groupe d’influence, pour la préservation d’une certaine vision du monde et de "notre" rapport aux autres et afin de perpétuer l’abrutissement des masses et la réplication de la structure des classes de la société ! C’est sombre et vite dit... mais il serait facile d’argumenter et de développer !

Il faut inscrire en tout premier lieu dans une nouvelle constitution que la démocratie fonctionne de manière directe et de façon non plus élective mais représentative ! Il faut parvenir à formuler un projet autogestionnaire, la démocratie ne peut être qu’active sur de petits territoires qui doivent s’articuler les uns aux autres et de la base vers le plus général (principe de subsidiarité).

Il faut en finir avec l’idée bien trop répandue que les citoyen(ne)s ne sont pas à même de définir individuellement puis collectivement leurs besoins et leurs priorités ! Il est possible de représenter des groupes de personnes (de citoyens) en étant porteur d’un mandat précis et défini dans le temps afin de siéger dans un (ou des) collèges particuliers travaillent aux questions / thèmes de la vie locale (découpage ?). Il faut reprendre prise sur les délibérations et la formulation des règles et des normes qui ordonnent / organisent nos quotidiens. L’édiction des règles de vie commune ne doit plus être un privilège de "blanc riche" quasiment casté !!!! C’est l’affaire de tous et toutes : mais pour cela, il faut du temps (au delà d’un intérêt) et là, on se heurte à l’organisation du temps de la vie et donc cela soulève la question de la société du salariat, qui doit être mise en débat !!! Donc la question : QUELS BESOINS AVONS NOUS ? QUOI PRODUIRE ? COMMENT ? QUEL TEMPS DE TRAVAIL ??? Il existe bien sîr nombre de propositions concernant cette thémathique.... ce choix de mode de vie, doit-on dire ! Quid de la socialisation ensuite, sans celle sacrosainte du travail... Nous avons du pain sur la planche !

LOISEAU Pierre

le 13/11/05

1) Démocratisation des institutions

a) Abrogation de la Vème République.

Fort justement critiquée pendant longtemps par ceux qui se réclamaient de la gauche, la Vème République est une monarchie élective mise en place par De Gaulle pour éloigner le peuple des leviers de décisions et fournir à la bourgeoisie les moyens d’imposer les mesures les plus impopulaires. La sortie de l’Europe supranationale présente fort peu d’intérêt s’il s’agit seulement de se replier sur ces bases.

b) Promulgation d’une nouvelle constitution

Une nouvelle Constitution s’inspirant des principes démocratiques de celle de 1793, de 1946, sera soumise au peuple. Y seront réaffirmés les principes de souveraineté nationale et populaire, de centralisation de l’Etat, de laïcité de l’école et de l’Etat (séparation totale d’avec les Eglises, interdiction de tout financement public pour l’entretien et la construction de lieux de culte), le droit au travail, au logement, aux soins médicaux, à l’éducation, à la culture, aux loisirs, à la retraite, à une vieillesse entourée de soins et du respect de la collectivité, à un environnement sain, l’égalité de tous les citoyens devant la loi et leur égal accès aux conditions sociales de l’épanouissement personnel, le principe de l’élection à la proportionnelle de toutes les instances électives, la révocabilité de tous les élus en cas de manquement aux promesses. Election du Président de la république par le Parlement. Gouvernement désigné par l’Assemblée Nationale et responsable devant elle. Exercice du pouvoir législatif réel par le Parlement. Dispositions garantissant à l’exécutif la possibilité d’appliquer pleinement les lois votées par le Parlement. Suppression du Sénat, remplacé par une assemblée élue représentant les travailleurs salariés, indépendants, étudiants et retraités . La démocratie directe et participative sera encouragée à partir des lieux d’habitation, des campus et des entreprises. Discussion du projet de budget de l’Etat par les citoyens très en amont de son adoption par le Parlement, avec tous les moyens modernes. Institution du référendum d’initiative populaire. Droit de vote et d’éligibilité dans les scrutins locaux pour les travailleurs immigrés, et possibilité d’extension de ce droit à toutes les élections sous réserve de réciprocité avec les Etats d’origine si leurs ressortissants en France ne sont pas des réfugiés politiques, et de participation au service militaire national.

extrait du programme du PRCF

par Steph le 12/11/05
Il faudrait rajouter à ce titre ci-dessus : "... et surtout REPRESENTATIVITE". Sur ce sujet, je recommande à tous la lecture de la contribution d’Etienne Chouard sur ce site et sur le sien. Il va bien falloir un jour oser aborder publiquement le problème de la représentativité légitime des mouvements, parti, "groupes" politiques. Pour un très grand nimbre de citoyens, quelle différence y-a-t-il entre le PCF et la LCR, Villiers et Le Pen, Bayrou et Hollande ? Dans le système politique français actuel, le but d’un parti doit-il être de faire le plus de voix possible aux élections ou d’essayer de "changer le monde" ? Est-il possible de "changer le monde" en prenant le pouvoir. A la limite, et comme le souligne Etienne Chouard, plusieurs citoyens tirés au sort ne sont-ils pas tout aussi "performants" que quelques politiques professionnels pour diriger un pays ? Même si je continue à voter, je considère que les élections ne nous serviront pas à bouger tout ça. La seule possibilité consiste à se battre collectivement au niveau local : dans les entreprises (modèle absolue de monocratie), dans les quartiers, villages, villes... Il va falloir prendre conscience que la société c’est l’ensemble de tous les individus par tous les individus et pour tous les individus. Nous ne devons plus accepter cette monarchie électoraliste (le Président élu à 82%, on croit rêver...). Je lis beaucoup dans le presse que le Venezuela est dirigé par un dictateur... Il va falloir que l’on me donne la nouvelle définition "bien pensante" de la dictature. Il n’existe pas de modèle idéal : il faut donc l’inventer et le faire vivre par le débat et la concertation.
le 10/11/05

Se méfier des "effets d’annonces" : Souvenons nous de 2002 où lors du vote des adhérents au niveau natiional seul une contribution était soumise au vote. Je ne fais pas ici mention du vote des adhérents qui pour certains (dont j’ai fais parti) n’ont reçu aucun document ni aucune convocation de leur fédération.

Combattre une pensée unique pour en mettre une autre à la place : est ce logique ?

par Webmestre le 10/11/05
Je ne suis pas sûr de bien comprendre l’idée mise en avant ici, mais pour essayer de préciser "la logique", je dirais qu’il ne s’agit pas de "soumettre", mais de mettre en question, de créer un débat. L’objectif : impliquer un maximum de personne, dans le champ de la gauche, sur les possibilités d’un contenu politique commun pour une alternative antilibérale. Il ne s’agit pas de pensée unique, il s’agit d’une base commune élaborée dans la consultation et la participation citoyenne.

Poster un message

Ce forum est modéré à priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

 
Titre :

Texte de votre message :

(Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.)


Lien hypertexte (optionnel)

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d'informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)


Qui êtes-vous ? (optionnel)


Le : 09.11.2005
Imprimer Envoyer