Guerre américaine en Irak, pillage des ressources de la planète, enfoncement des peuples du Sud dans l’oppression et la misère, ravages du Sida en Afrique, montée des fanatismes, terrorisme... Ces fléaux ne sont pas une fatalité. Si la « mondialisation » se fait au profit des riches pour le malheur des pauvres, c’est qu’elle est « conçue pour cela aujourd’hui, qu’elle est dirigée par les firmes multinationales et leur « bras armé », les États-Unis. Mais une autre mondialisation se fait de plus en plus
entendre : celle qui permettrait aux peuples d’unir leurs efforts pour
résoudre les grands problèmes d’énergie, d’eau, de réchauffement de la
planète, de lutte contre le Sida ou le cancer ; celles qu’expriment l’immense mouvement de solidarité après la catastrophe en Asie, les mobilisations pour la paix, les forums sociaux mondiaux et européens, les aspirations croissantes à la démocratie, à l’égalité entre les êtres
humains, au respect de la planète : oui, un autre monde est possible. Au 21e siècle, l’humanité doit se fixer l’objectif :
De supprimer définitivement les guerres.
Celles-ci ne sont jamais la bonne réponse. Elles ne combattent pas, mais avivent les haines, le terrorisme, le chaos, comme on le voit en Irak :
Retrait des troupes d’occupation en Irak pour permettre au peuple irakien de choisir librement son destin et retour à la l’égalité internationale avec l’appui de l’ONU ;
Toutes les chances d’une paix durable pour les peuples israélien et
palestinien doivent être saisies après l’élection présidentielle en Palestine ; Démantèlement du mur d’annexion, retrait des colonies et création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant dans une sécurité partagée avec Israël ;
Démilitarisation et démocratisation des relations internationales. Le rôle de l’ONU doit être revalorisé pour contribuer à la prévention des conflits et à la reprise du désarmement, à la réduction des dépenses militaires, à la répression du trafic d’armes. Substituer à l’OTAN un système de sécurité européen indépendant des États-Unis.
De mettre en place une politique mondiale de co-développement :
Suppression de la dette ;
Aide publique au développement porté à 0,7% du PIB ;
Démocratisation des institutions financières internationales, contrôlées par l’ONU ;
Aller vers une monnaie commune mondiale de co-développement, à partir d’une profonde réforme des Droits de Tirages Spéciaux (DTS) du FMI pour en finir avec la suprématie du dollar ;
Taxer les marchés de devises au profit des fonds des Nations-Unies
contre la pauvreté, et instituer la « Taxe Tobin » pour financer le codéveloppement ;
Suspendre les négociations sur l’AGCS ; faire le bilan des décisions antérieures ; retirer des négociations les activités qui concourent au développement humain solidaire.