Parti socialiste

La sécurité pour tous et partout

Congrès du Mans - Motion finale

La montée des violences contre les personnes se poursuit et s’aggrave. Trois ans après le 21 avril 2002, l’échec de la droite en matière de lutte contre l’insécurité est manifeste.

Au lieu de faire reculer la violence, sa politique a instauré un partage territorial entre centres-villes protégés et quartiers abandonnés. La police de proximité a été supprimée au bénéfice d’actions spectaculaires, mais dépourvues d’efficacité à moyen terme. Les lois de programmation en matière d’effectifs de sécurité ne sont pas respectées. Les lois pénales ont été renforcées. Elles sont inappliquées car inapplicables. La machine judiciaire ne parvient plus à faire face. La prévention a été totalement abandonnée. Le tout carcéral s’est imposé.

La sécurité est une priorité essentielle pour les socialistes.

Une politique de sécurité de gauche doit être dure avec le crime et dure avec les causes du crime. L’efficacité de la lutte contre l’insécurité appelle une démarche globale fondée sur la précocité de la prévention et de la sanction.

Nous proposons :

-  Une grande politique de prévention précoce pour agir en amont des comportements violents, notamment en généralisant les cellules de veille éducatives. Notre priorité doit être de protéger la jeunesse de la délinquance.

-  Un plan de lutte contre les violences familiales et de protection de l’enfance et de l’adolescence en danger afin de protéger les victimes et d’éviter la reproduction de la violence.

-  Des sanctions justes, rapides et effectives.

-  Une sécurité publique de proximité : l’organisation de la police nationale doit être adaptée aux nouvelles formes de criminalité en inversant la logique actuelle, c’est-àdire en affectant les moyens en fonction du niveau de délinquance. Il s’agira d’améliorer le service rendu à la population et de donner la priorité à la lutte contre la délinquance endurcie liée à l’économie souterraine. De nouvelles unités urbaines centrales, comparables à de véritables commissariats, disposant de tous les moyens d’intervention de façon coordonnée : sécurité publique, investigation judiciaire, brigades des mineurs, renseignement, seront créés dans les endroits les plus exposés à la délinquance. Une rémunération et une évolution des carrières plus motivantes pour les policiers exerçant dans les endroits les plus durs devra permettre de fidéliser les fonctionnaires les plus expérimentés dans les zones les plus difficiles.

-  Renforcer les politiques partenariales de sécurité entre les services de l’Etat et les collectivités locales.

-  Une nouvelle législation doit mieux réglementer les activités des entreprises privées de sécurité, notamment s’agissant des conditions de recrutement et d’agrément des personnels.

-  Renforcer les coopérations internationales :
L’internationalisation croissante de la grande criminalité et des grands trafics (drogue, armes, contrefaçons, déchets toxiques et, de plus en plus, des êtres humains) et la menace terroriste exigent de développer de nouvelles règles de sécurité internationale et de renforcer les coopérations en matière de police, de justice et de renseignement.
Nous proposons, notamment, la création d’une police européenne aux frontières.