Ci-joint, la note de cadrage qui offre une base de travail pour les états généraux du Parti socialiste : première session à Bondy le 25 mars, autours du thème "Une république pour tous".
"Loin de vouloir s’attaquer aux inégalités fortes qui rendent notre éducation fragile, elle les accentue et, à l’image de ce qu’elle fait dans toute la société, elle segmente les niveaux d’éducation et accroît la division de la jeunesse.
Les socialistes considèrent au contraire que l’éducation au sens large, l’école, l’enseignement supérieur, la recherche sont la priorité. Car, elles sont à la base de l’évolution sociale. Une éducation plus juste c’est, à la fois, le moyen et le signe d’une société plus juste et, par là, plus confiante en elle-même. La réussite de notre pays n’est pas séparable de la réussite de ses habitants.
Cela passe par une volonté forte de donner aux jeunes les chances les plus égales possibles de réussite et de promotion sociale. A l’égalité des chances contreviennent, on le sait, d’une part l’inégalité des conditions sociales, d’autre part la diversité des jeunes et leurs intérêts différents.
A la première, les socialistes ont répondu et répondront demain par une offre de moyens supplémentaires pour les élèves, les étudiants, les familles qui connaissent des difficultés. A la seconde, nous répondrons par des pédagogies plus diversifiées et de meilleures conditions d’accueil.
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Propositions en débat
1. L’aide aux jeunes pour améliorer les conditions d’apprentissage
accueil du jeune enfant, service public de la petite enfance, renforcement des aides pour les familles de très jeunes enfants en difficulté financière et sociale ;
donner un pourcentage (20 % ?) d’heures de cours en effectif réduit du cours préparatoire à la seconde.
définir un contrat d’autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans en relation avec la mise en œuvre d’une sécurité sociale professionnelle ;
développement des internats éducatifs.
accroître les moyens matériels et humains pour l’intégration des enfants handicapés.
impliquer les étudiants, des universités et des grandes Ecoles dans des actions de soutien scolaire.
2. Rénover le fonctionnement des ZEP
augmenter fortement les aides pour établissements les plus difficiles en permettant aux établissements de transformer leurs moyens supplémentaires, selon les cas, en diminution d’effectifs par classe, en dédoublement dans certaines disciplines, en professeur et personnel supplémentaires à certains niveaux d’enseignement, etc...
améliorer le suivi social, médical, sportif des élèves.
création d’une classe préparatoire aux grandes écoles avec les moyens adaptés dans chaque lycée de ZEP.
3. Réorganiser la scolarité
scolarisation à trois ans ;
réformer les structures ;
refuser toute sélection avant l’âge de 16 ans ;
mieux orienter les lycéens à la fin de la seconde ;
revoir les programmes scolaires en profondeur ;
revoir les filières, mieux répartir les options sur le territoire ;
envisager un grand plan pour l’enseignement professionnel.
4. Revoir l’organisation de la vie dans les établissements
recruter plus de surveillants(es), d’infirmiers(es) et de médecins scolaires, d’assistantes sociales, de psychologues.
ouvrir les établissements scolaires pendant les vacances ;
accueillir les parents ;
mieux définir le rôle des chefs d’établissements.
5. Améliorer les conditions du métier enseignant
renforcer l’accompagnement et l’encadrement des enseignants, développer la formation initiale et continue ;
mieux gérer les évolutions de carrière ;
accroître la mobilité au sein de la Fonction publique.
6. Réformer les universités et le recrutement des classes préparatoires
porter sur cinq ans la dépense par étudiant au niveau de la dépense par lycéen ;
élargir le recrutement social des classes préparatoires ;
développer la notion de « pôle universitaire » regroupant une ou plusieurs universités, des organismes de recherche, des grandes écoles, travaillant dans le tissu scientifique et technique, industriel et économique des régions.
réformer les pratiques pédagogiques des premiers cycles universitaires, accompagner la réforme du LMD, améliorer l’orientation des étudiants en liaison plus grande avec le lycée.
améliorer la situation des doctorants et des post-doctorants, tant pour les conditions de travail que pour la rémunération.
réformer les institutions universitaires : budgets globalisés, structuration en réseau, développement de la contractualisation, diversification des modes de financement, prise en compte de l’évaluation des établissements, participation démocratique.
amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants : pour le logement, pour la santé, pour l’alimentation, des activités culturelles et sportives. Notion de « contrat étudiant » prenant en compte le projet étudiant, les aides sociales, etc...
meilleur accueil des étudiants étrangers.
7. Développer la recherche
favoriser le rapprochement de la recherche et de l’enseignement supérieur, universités et Grandes Ecoles.
porter l’effort budgétaire à 3 % du PNB dans une législature, conforter les organismes publics de recherche, diversifier le financement de la recherche (crédit d’impôt pour les PME-PMI, etc...).
définir une programmation pluriannuelle d’emplois scientifiques pérennes.
favoriser l’accès à la connaissance dans la société en luttant contre la marchandisation du savoir.
8. Contrôler les dépenses et évaluer les résultats
mieux utiliser les moyens existants (locaux, formations, etc.).
mieux évaluer les résultats et en tenir compte.
NB : Ces propositions ne sont évidemment pas exhaustives. Elles indiquent seulement ce qui peut être déduit des principes qui guident le projet que nous portons pour l’éducation et la jeunesse. Elles sont à discuter et à enrichir dans le dialogue avec les différents acteurs de l’éducation et les militants."