A l’appel du Comité de St-Gervais-la-Forêt pour le NON au projet de traité constitutionnel européen, s’est tenue une réunion-débat réunissant une trentaine d’habitants de la commune le mercredi 23 novembre 2005.
Après une large discussion sur la situation politique, économique et sociale, il y a eu accord sur la nécessité de changements institutionnels pour rétablir une société démocratique.
Les présent(e)s estiment que ceci impose à la gauche de ne pas renouveler les erreurs du passé qui ont conduit la France dans la situation où elle est, de ne pas composer avec le système en place et de rompre avec la politique libérale.
Les participant(e)s à la réunion-débat de St-Gervais-la-Forêt ont décidé de s’adresser à toutes les formations politiques de gauche pour leur faire part de leurs souhaits afin d’en finir avec cette politique de misère imposée par le MEDEF, les Chirac, Sarkozy, Villepin et toute la droite.
Voici les idées débattues qui pourraient être versées au débat citoyen en vue d’une nouvelle Constitution Française pour sortir la France de ce marasme :
Le mode de scrutin électoral devra avoir une dose de proportionnelle.
Les députés devront retrouver les pouvoirs non seulement de voter les lois mais de les faire.
Il faudra retirer les pouvoirs les plus importants du Président de la République et les confier au Premier Ministre qui devra être l’élu des députés.
Le Sénat devra avoir son mode de scrutin et ses pouvoirs modifiés.
Cette Constitution devra garantir les grands principes républicains : Liberté - Egalité - Fraternité, mais aussi la défense de la laïcité.
Les partis politiques de gauche devront s’engager à mettre fin aux privatisations des services publics et à annuler celles qui ont été réalisées.
Ils devront réformer démocratiquement la fiscalité et voter le budget national avec priorité en direction des services sociaux, de la santé et de l’enseignement.
La lutte contre le chômage passe par l’interdiction de licencier et par des propositions alternatives défendues par les salariés.
Le droit d’intervention des syndicats et des comités d’entreprises devra être garanti.
La gestion de la Sécurité Sociale devra être l’affaire des assurés sociaux.
Les partis de gauche devront assurer des salaires et des retraites permettant de vivre dignement.
Ils devront garantir la durée du travail et les départs à la retraite en fonction des progrès techniques et non de la rentabilité.
Les formations politiques de gauche doivent s’engager à respecter le verdict du 29 mai.
Le Président de la République devra retirer la signature de la France au bas du projet de Constitution Européenne.
Il faudra établir le contrôle démocratique de la Banque Centrale Européenne et instaurer un SMIC européen.
Les partis politiques de gauche devront s’engager à œuvrer pour changer les orientations de l’Europe ; cela suppose d’en finir avec la libre concurrence et de mettre en place une politique de coopération entre les peuples d’Europe et du monde.
Voici les quelques sujets qui ont fait l’objet d’un accord des présent(e)s. Ils considèrent que leur application est indispensable pour remettre la France dans la position d’un grand pays démocratique et en finir avec la politique ultra-libérale. Ceci est possible, il suffit de vouloir s’en donner les moyens et de prendre l’argent là où il est.
Les présent(e)s à la réunion du Comité de St-Gervais pour le Non souhaitent que chaque formation politique fasse connaître ses intentions sur ces sujets ainsi que son programme afin de pouvoir juger ses engagements en toute objectivité.
Dans cette attente, veuillez accepter nos salutations républicaines et démocratiques.