François Rebsamen vient d’annoncer que la rencontre envisagée en janvier ne serait pas ouverte à l’ensemble des formations de gauche.
Il a justifié que cette décision soit prise par le PS en indiquant que c’est à ce parti « qu’il revient d’organiser le rassemblement autour de lui pour les prochaines échéances ».
Si tel devait être l’esprit et l’objectif d’une telle rencontre, elle n’aurait tout simplement pas lieu d’être.
Mais ce n’est pas ce que les délégations du PCF et du PS ont décidé hier. Elles sont convenues du principe d’une telle réunion, centrée sur les conditions à créer pour que la gauche gagne et réussisse, donc sur le contenu de la politique, du programme qu’elle devrait mettre en œuvre. Cette rencontre peut être utile si elle permet de faire le point des propositions des uns et des autres, dont on sait qu’elles diffèrent sur des points essentiels, de les mettre en débat public, de nourrir ainsi la dynamique populaire qui conditionne un tel changement. Elle implique donc que toutes les forces qui veulent travailler à l’alternative politique y soient conviées.
Il serait dommage que le PS, qui vient à peine d’entrouvrir la porte du débat de toute la gauche à l’expression des exigences populaires et des solutions antilibérales, la referme aussitôt.
Jean-François Gau, membre du comité exécutif national du PCF
Paris, le 21 octobre 2005