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Compte rendu

« Quelle conception avons-nous d’une société de solidarité ? Quels moyens pour une politique ambitieuse dans ce domaine ? Quelle place des services publics ? Qui va payer ?... »

Gironde - Villenave d’Ornon -

Le 15 novembre 2005

Le premier moment d’échanges a été abordé moins par la description de la situation, que par la dénonciation des mesures gouvernementales, notamment celle de l’apprentissage à 14 ans, « qui m’a quand même permis de continuer à apprendre et à me cultiver » signale un participant. Mais la grande majorité des échanges évoque combien cette proposition, prive de scolarisation les enfants qui en ont le plus besoin, dévalorise même le travail manuel et ne répond pas aux exigences d’un haut niveau de qualification exigé par le développement technologique. C’est une mesure emblématique de la logique libérale, au moment même ou de nombreux jeunes ne trouvent pas de place dans l’enseignement professionnel ; elle organise le tri social et cherche à réduire le coût de l’éducation.

La 2ème partie de la soirée donne la parole au « grand témoin » puis aux représentants des forces politiques de gauche.

La syndicaliste EDF souligne combien « c’est en France, que les racines sont le plus profondes et les plus théorisées sur la place des services publics au cœur de la solidarité ». Elle évoque les attaques profondes et convergentes pour casser les services publics, décrit dans le détail le changement de méthode pour privatiser EDF et les méthodes encore plus insidieuses mises en place à la SNCF. Elle se prononce enfin pour « une sécurité sociale professionnelle ».

Pour la LCR « il faut remettre en cause la propriété privée des moyens de production et construire une force anti-capitaliste ». « Il faut s’opposer à la droite mais ne pas être une béquille à un gouvernement socio-libéral ». Dépassant la question de la solidarité, sont évoquées ensuite les « 10 propositions, 100% à gauche », « qui ne sont pas des propositions électorales ».

A partir de la « casse de la république sociale », le représentant du MARS énonce les trois paramètres sur lesquels il faut agir pour la solidarité : services publics, espaces publics (comme les associations), démocratie. A partir de là, il faudra : abroger (ce qui a été fait par la droite), s’affranchir (de Bruxelles et du libéralisme), construire (des services publics nouveaux, l’accès à la citoyenneté, une nouvelle république).

Le représentant du PCF centre son intervention sur la solidarité. Face au pouvoir qui organise la lutte des pauvres contre les pauvres, il faut d’urgence résister aux mauvais coups, en rassemblant le plus largement possible, élargir le champ des services publics (eau, logement, médicament...), créer un grand pôle financier public destiné à financer les projets. Il faut développer la démocratie en donnant de réels pouvoirs aux salariés, aux élus, aux usagers et exiger un bilan sur les privatisations (au niveau financier, de l’emploi, de la gestion des ressources, du développement du territoire...)

L’échange reprend alors avec la salle. « Il y a de bonnes idées, remarque un participant, mais comment on s’y retrouve ? Que faire pour porter ensemble un tronc commun, pour mobiliser majoritairement la population...et pas seulement pour les élections ? ». Tout le monde partage l’idée qu’il ne faut pas attendre d’être d’accord sur tout pour riposter. « Mais comment on fait pour gagner, aussi, électoralement ? » est-il demandé.

Un débat qui se poursuivra dans le prochain forum sur le thème de l’emploi.

Le : 28.11.2005
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