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Compte - rendu

Forum - emploi

Isère - Grenoble - 3 novembre 2005

Une série de questions est posée :

-  Les pôles de compétitivité sont-ils l’avenir de l’emploi industriel à Grenoble et en Isère ?

-  La sous-traitance est-elle défavorisée ?

-  Quel est le rôle des entreprises et des banques ?

-  Quel constat peut être tiré de la dégradation de l’emploi actuel et dans l’avenir ?

-  Quelles alternatives se dessinent ?

-  Quelles propositions sommes-nous en mesure de faire ?

emploi industriel / pôles de compétitivité ?

Trop de spécialisation conduit à un désert industriel quand l’activité est abandonnée ou délocalisée. La question qui se pose est celle de la politique industrielle. En faut-il une ? Quelle est celle du gouvernement s’il en a une ? Quelle est celle définie en 2004 avec les pôles de compétitivité ou clusters ou pôles d’excellence ? Quelle utilisation des fonds publics. Quelle intervention des salariés ? Quelles conséquences sur l’emploi à long terme ? L’organisation syndicale peut agir sur l’utilisation des fonds publics attribués aux industriels. Mais les salariés ne sont pas suffisamment associés aux choix des entreprises.

Il est possible de mettre en valeur l’intérêt de nombreuses entreprises à venir s’installer en France.

Les pôles de compétitivité ont pour objectif la rentabilité financière, l’attractivité des territoires. Mais existe-t-il une autre finalité que financière ?
la recherche appliquée est favorisée au détriment de la recherche fondamentale ; la participation du citoyen, des syndicats, des salariés n’est pas prévue.

Attention à ne pas opposer emploi industriel, emploi traditionnel et emploi dans les nouvelles technologies. Essayons de travailler utile et même si les pôles c’est faire du fric, la recherche en soi n’est pas une mauvaise chose.

Ce que j’attends des forces de gauche c’est de prendre à contre-pied les idées reçues du capitalisme. prendre en compte tous les types d’emplois tous les projets d’envergure se sont toujours reposés sur les services publics Ces grands pôles ne sont que des prétextes à détourner de l’argent public car le contrôle ne se fait qu’a posteriori.

le terme de compétitivité qui suppose d’emblée mise en compétition ,avec forcément « gagnants et perdants ». Si les populations sont spoliées, il faut exiger et faire valoir le remboursement en exigeant des droits pour la population. Il faut aussi exiger des droits les élus : ils doivent exiger des comptes pour l’utilisation de fonds publics.
Ce sont des emplois hyper qualifiés ; Que deviendra le savoir technique traditionnel local si les super techniciens viennent d’ailleurs ?

Les emplois du textile ne sont pas des emplois de haute technologie. C’est qui est en train de se passer avec la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), la formation tout au long de la vie. Mais le temps de formation s’effectue-t-il sur le temps de chômage ? Les vêtements doivent-ils faire 10 000 KM ? d’un point de vue écologique, ce n’est pas très malin. La relocalisation n’est pas absurde, elle devrait être organisée par l’Etat mais s’appuyer sur une autre politique de frontières sans tomber dans l’autarcie improductive.

Il faudrait s’inspirer des revendications de la Confédération paysanne et de la Campesina du concept d’autosuffisance alimentaire. Pourquoi pas l’autosuffisance industrielle ?

On me dit, l’argent public va créer l’emploi. Mais quel emploi, pour faire quoi ?
L’armée américaine est le principale bénéficiaire de nouvelles technologies
La création d’emploi ne doit pas tout justifier. Je ne veux pas être un pantin dans un projet de société quand des gens crèvent de faim.

L’important c’est de définir les vrais besoins avec la population et les faire respecter.

Se poser la question des brevets et des propriétés intellectuelles. C’est ce qui se passe avec les OGM où les firmes acquièrent le monopôle de fabrication des graines au détriment du public.

Aux élections les régions sont passées majoritairement à gauche : que font les régions en terme de décentralisation ? dans le passé c’est sur le territoire de Rhône Alpes que la houille blanche a été développée.

Il faut aussi parler de chômage

Le chômage est un outil d’agression économique. La loi Borloo c’est la dégressivité de l’assurance chômage, des droits des salariés, c’est l’attaque en règle des privés d’emploi, c’est une manière de tirer les CDI et les salariés vers le bas.
la clandestinité des travailleurs étrangers est au profit des patrons
L’éducation nationale est absente de l’ANPE.
Le service public de l’emploi c’est fini car l’ANPE est juge et partie. Au bout de 4 mois les gens sont radiés, les ASSEDIC décident du sort des chômeurs
Si mon employeur est subventionné cela veut dire que mon boulot ne vaut pas mon salaire, c’est dégradant !
Si mon emploi est subventionné, il ne peut l’être que parce qu’il est au service du public et donc le choix doit en être fait par le collectif.

Emploi précaire est différent de revenu précaire. Même avec un CDD et un CDI on peut avoir des revenus insuffisants. On a parlé à une époque de l’emploi à vie, aujourd’hui les missions interim durent 10 jours ce qui ne donne aucun droit aux assedics.
Les intermittents ont fait des propositions : garantie d’un revenu minimum avec prise en compte des périodes hors emploi qui peuvent être aussi utiles.
Le revenu et son niveau pèsent sur les conditions d’emploi. Au-delà du slogan non au licenciement, il faudrait entendre choix de la démission pour ne pas accepter de faire n’importe quel boulot à n’importe quel prix, dans n’importe quelles conditions !

Pour les chômeurs, les communistes proposent que l’impôt de l’entreprise soit fixé en fonction de son utilité sociale, une Sécurité emploi formation tout au long de la vie prise en charge par la société. C’est un peu comme pour la Sécurité sociale. Elle semblait impensable avant guerre

Quelle contre-partie avons-nous pour l’argent public ?
Les collectivités donnent de l’argent à des personnes privées. Si on veut construire un projet il faut se poser la question de la propriété collective et propriété privée. Dans l’entreprise, la parole citoyenne n’existe pas, c’est « travaille et tais-toi » !

On est très surveillés, on doit rendre des comptes mais les chômeurs ont des miettes et sont fliqués alors que l’argent sert à payer des armes et à produire de l’inutile.
Les contrats aidés favorisent le sous emploi.
Il faut en finir avec les contre parties ! L’argent doit aller là où il y a de la politique. C’est dans le service public.

Rôle des services publics

Présentation faisant référence aux attaques, aux directives européennes, aux privatisations des bénéfices, aux collectivisations des bénéfices, à la casse des services publics, des statuts, à la non-reconnaissance des compétences, à la vente du patrimoine au service des actionnaires, à l’utilité des services publics comme facteurs de développement durable, à l’exception française mise en cause par la logique du fric et l’esprit revanchard de la droite et de l’accélération des mauvais coûts portés par le gouvernement à tout le peuple français.

Je ne suis pas d’accord avec renationalisation des services publics car il faudrait rétribuer les actionnaires : il faut parler de réquisition des Services publics pour reconstruire une politique au service des gens.

Les besoins doivent être définis par des rencontres de personnes de tous les milieux.Lister et organiser des services publics nouveaux ou actualisés pour pouvoir satisfaire les besoins humains nécessaires à la vie, y compris la culture, l’eau, le logement, ...en France, et au-delà, en Europe et dans le monde
Les Services publics doivent assurer la garantie de biens collectifs tels l’air, l’eau, l’énergie, la santé, bref tous les biens publics, sans critères marchands.
Pouvoir choisir une emploi, avoir une formation assurée, c’est un objectif pour le public et le privé.
Si on favorise des rencontres au local et au régional on peut créer des pôles de coopération et non compétition pour satisfaire des besoins.

Il est nécessaire de mettre en place des comités d’usagers qui peuvent influer le choix en direction des services publics. Ils peuvent être organisés avec les syndicats, les citoyens, etC.
Nécessité de rencontrer plus de participants.
On pourrait aussi créer de nouveaux contrats et veiller à l’utilisation de fonds publics avec le souhait d’une plus grande participation de la recherche et des élus : le processus d’élaboration d’une politique citoyenne est à ce prix.

Ce forum permettra de redéfinir une politique différente de celle qui est mise en place actuellement pour amener un autre contenu.
Oui la gauche doit être plus claire pour savoir si les services publics sont utiles et quelle sera leur vocation. Exemple : faut-il un service public du logement ? quelles missions, quels champs seront couverts ? par quel service public ?
Les traminots de Marseille ont raison de s’interroger sur l’avenir des services publics avec mixité ou non de financement ?
On voit bien que la mixité c’est la privatisation à terme.

Sur l’égalité :

Défense des service publics : c’est l’affaire de tous les citoyens et s’ils font l’objet de toutes ces attaques, j’y vois 3 raisons :

1)seul le profit compte

2)le gouvernement a sorti le pavillon « soldes » pour rentrer dans les 3% de Maastrich

3)la raison idéologique : il leur faut rompre l’esprit et le pouvoir du 29 mai, casser l’espoir !

SANTE

On assiste à une marchandisation de la santé sans précédent. Le 9/11, le Schéma Régional de l’Organisation Sanitaire des Soins (SROSS) va être discuté à la Région. C’est la décision des technocrates qui va définir le nombre de lits, les besoins sanitaires sur des critères comptables.

La qualité et la sécurité sont assurées par le public, le privé ne met pas les mêmes critères au même niveau. Les niveaux de prises en charge sont différents en terme de :

-  Qualification du personnel

-  Recherche en imagerie médicale (initiée par le public)...
Si la maternité de proximité est supprimée, les services de médecine et de chirurgie suivent.
95% des hôpitaux sont en dépôt de bilan
La privatisation c’est la garantie d’un accès aux soins dégradé et ce mouvement est initié depuis plusieurs années. Une bonne partie de la population a un revenu inférieur au SMIC.

Par exemple, dans un village, dès que l’on touche à un service public, les autres s’écroulent.

les droits nouveaux des salariés

Ce qui m’intéresse c’est la répartition des richesses et la justice sociale.

Utiliser les périodes non travaillée en temps de formation pour combattre le chômage.
Il ne faut pas seulement prendre en compte l’emploi dans la dégradation ; elle touche aussi la formation.
Le PCF se bat pour que dans les entreprises, il y ait des plans de formation imposés par le code du travail et discutés avec le Comité d’entreprise.
Les agences Intérim recrutent des diplômés pour des emplois sous qualifiés.
Saluons la manif des jeunes stagiaires employés à la place des salariés sans les garanties ni les salaires adaptés.

Propositions :
Renforcement du contrôle dans les entreprises
Création de postes d’inspecteur du travail
Création d’un corps d’inspecteur du travail chargé du
contrôle de la formation dans les entreprises

Suppression des emplois dans les services publics.
la Poste va devenir une banque postale. Les 1000 milliards d’en cours vont passer dans mains du privé par l’ouverture du capital. L’argent de la Poste doit être au service du public car 75% des dépôts sont réalisés par des salariés sur les comptes de la poste. Comment faire pour que les Services publics et l’argent du public n’aillent pas vers le privé ?

Proposition Création d’un pôle public de financement pour financer le logement social et les choix des collectivités locales. Commission de contrôle des fonds publics avec les élus régionaux.
Changer l’aide aux entreprises :
-  aide indirecte, par exemple pour la santé, les transports, par l’activité de tous

-  création d’un fonds régional d’aide

-  une aide directe, par exemple, en proposant des prêts bonifiés si une PME créée des emploi, un crédit est accordé à 6% dont 2% pris en charge par le fonds régional

-  Mais il est nécessaire de favoriser en parallèle le développement des droits nouveaux aux salariés en lien avec lutte des salariés.

Moyens de se faire entendre :
Je me demande toujours quelle est efficacité des manifestations. On pourrait voir dans l’efficacité de la communication libérale, le recours à des termes moraux :
Par exemple, nous pourrions exiger du respect : ce terme est très important dans de nombreux cercles comme celui du sport. Autre terme : civilisation. A partir du moment où les gens ont travaillé et qu’ils sont plongés dans l’inconfort ou que les jeunes sont jetés au désespoir on peut parler de régression de la civilisation.
Autre terme : la confiscation. Quand on lit l’Huma d’hier, le baron Seillière fait référence au syndicat européen des patrons. « Les patrons font tout leur possible pour donner du travail ». C’est une vision paternaliste et féodale : le leader se sacrifie. Or si l’on considère que la société fonctionne sur l’échange d’énergie, ce discours est une grande confiscation.

Comité d’usagers. Dans le cadre de l’Europe version Bolkenstein, les services publics seront soumis au mieux disant économique. Mais il est nécessaire d’évaluer le coût véritable en prenant en compte le coût social, le coût du transport, le coût du chômage... Au final, les productions qui reviennent de pays lointains et surexploités n’apparaîtront pas aussi compétitifs.

Conclusion provisoire Nous avons fait un large constat mais des propositions ont aussi été enregistrées. Le compte rendu de nos échanges sera mis à disposition sur le site du PCF.

Nous vous donnons rendez-vous le 15/11 au Foyer municipal de Pont de Claix

Représentants du Forum au Forum national du 26 novembre à Villepinte

Serge BENITO (PCF)

Le : 28.11.2005
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