Atelier 4 - Pierre Cours-Salies
Après un rapport introductif de Paul Boccara, qui sera mis sur le site, l’atelier peut être résumé en trois parties.
I-La réalité centrale du chômage et la précarité
La nécessité de réponses radicales pour une gauche réellement alternative.
Nous avons entendu plusieurs expressions fortes
« Rayer de notre langage le terme de chômeur »
« Une sécurité, un droit pour toutes et tous »
La précarité, le chômage entraînent une détérioration des situations de travail pour tous les salariés : pressions contre les droits, les conditions de travail et les salaires et sur la situation des jeunes comme l’ont montré les émeutes dans les quartiers populaires.
Ont été particulièrement dénoncées les lois contre les pauvres, celles faites par la gauche et bien sur celles développées par Sarkozy qui veut transformer les travailleurs sociaux en agents de dénonciation des chômeurs et des pauvres.
Il a été affirmé une nécessité de voir restituer sa légitimité à la personne précarisée et au chômage
Cela pose deux exigences :
L’action sur le terrain politique et social pour refuser les politiques gestion du chômage telles qu’elles empirent actuellement mais aussi telles qu’elles ont fonctionnées depuis 25 ans.
Mener à bien des débats ouverts pour des alternatives pour une dynamique de rupture avec le libéralisme.
II-Ce qui fait accord
Mettre à l’ordre du jour une sécurité emploi, revenu, formation afin d’initier les exigences qui montent de diverses façons en ce sens dans les organisations syndicales, des associations de chômeurs et dans la société.
Cela exige de discuter sérieusement, dépasser les « nuances », préciser un projet commun qui est visiblement possible.
La nécessité de poser en termes renouvelés la question type de croissance et des créations d’emplois.
Reprendre l’exigence de réduction du temps de travail. N’oublions pas que la révolution informationnelle est une réalité depuis 50 ans.
Dans l’immédiat, le niveau d’indemnisation des chômeurs doit permettre qu’ils ne soient pas condamnés à des niveaux de bas revenus. Il a été souligné que le niveau d’indemnisation doit permettre de réhabiliter leur droit au refus d’emploi pour motif légitime ( trop bas salaires, déqualifiés.....)
III-Plusieurs propositions pour transformer les institutions et le pouvoir dans les entreprises
Celles-ci ont été présentées et supposent une discussion avec les réflexions des autres ateliers.
Remise en cause au niveau européen du pacte de stabilité et du rôle de la banque centrale européenne. Celle-ci doit être soumise à un contrôle démocratique et avoir une politique de crédits aidant l’emploi et un nouveau type de croissance.
Place et socialisation démocratique d’un pôle bancaire public et mutualiste.
Redéfinir ce que peuvent et doivent faire les régions en faveur de la sécurité emploi-formation, ce qui suppose une critique de la décentralisation telle qu’elle est.
Développer les moyens d’intervention, des droits des salariés dans les entreprises. Création de dispositifs de moratoires face aux fermetures et délocalisations pour que des propositions alternatives puissent être défendues par les salariés.
D’autres rapports nord-sud et une autre politique européenne pour une croissance intégrant l’écologie et les droits sociaux garantis pour les salariés.