(extraits)
L’amélioration de la santé est un progrès de civilisation, il
est donc légitime que la collectivité y consacre une part de
richesse importante. Notre santé publique doit désormais
être à même de prévenir la maladie autant que de la guérir.
Il s’agit donc de :
Lancer de grands programmes pluriannuels de prévention
comportant des campagnes d’information et d’éducation
pour la santé : le tabac et l’alcool, la santé mentale
et l’hygiène alimentaire. Nous devons être aussi en mesure
de prendre en charge les maladies liées au vieillissement
par des modes d’accompagnement appropriés.
Réduire les disparités territoriales, notamment par une
politique de péréquation financière entre les différents territoires.
Engager une politique d’incitation à l’installation des
médecins dans les lieux défavorisés.
Défendre l’hôpital public : L’hôpital public doit redevenir la priorité et le coeur de notre système de santé. L’évaluation des pratiques médicales de ville comme le progrès technique renforcent encore son rôle. Il faudra permettre aux hôpitaux de remplir leurs missions, missions d’urgence qui garantissent la continuité des soins et l’accueil de tous, missions de soins, en modernisant les hôpitaux de proximité et en maintenant l’excellence des hôpitaux universitaires et régionaux. Cela suppose que les personnels hospitaliers soient recrutés en nombre suffisant et reçoivent une formation de qualité. Les moyens supplémentaires nécessaires pour l’hôpital doivent cesser d’être prélevés sur les usagers, comme c’est le cas aujourd’hui avec les hausses régulières du forfait hospitalier.
Moderniser la médecine de ville en favorisant la mise
en oeuvre de réseaux et en proposant de nouvelles formes
de rémunération. Un nouveau contrat avec les professions
de santé sera proposé pour conforter leurs missions de service public tout en garantissant la liberté de choix d’exercice de missions de service public. De plus, l’existence de plus de trente tarifs médicaux a rendu la médecine de ville très difficile à gérer et peu transparente pour les usagers : une simplification s’imposera.
Enfin, nous remettrons à l’ordre du jour la démocratie sanitaire au travers d’une réforme profonde de la « gouvernance » de l’assurance maladie, en mettant en oeuvre les agences régionales de santé, et nous développerons les moyens en matière de recherche y compris au niveau européen sur l’ensemble des risques.
L’indépendance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques
est à reconquérir : elle passe par une vraie politique du
médicament.