En dix ans, les profits sont passés de 26% à 34% du PIB : + 162 milliards
d’euros pour la seule année 2003 ! Et le pouvoir d’achat populaire, les dépenses socialement utiles ont baissé d’autant !
C’est insupportable. Et cela plombe la croissance en étouffant la demande. Il
faut prendre le chemin inverse : par la mise à contribution des profits et des revenus financiers ; par la mobilisation sélective du crédit en faveur de l’emploi :
Des augmentations immédiates :
Porter et unifier le SMIC à 1 400 euros (brut) par mois pour 35 heures,
aucun minima de branche ne lui étant inférieur ;
Revaloriser le traitement des fonctionnaires de 5% pour récupérer l’intégralité de la perte de pouvoir d’achat
subie depuis 2000 ;
Revaloriser fortement les minima sociaux et les indemnités des
chômeurs, tous les minima sociaux étant portés au dessus du seuil de
pauvreté ;
Immédiatement, versement de 300 euros pour les foyers modestes et
moyens, financés par une contribution des revenus financiers des entreprises.
Relever les pensions de retraites :
Abrogation de la loi Fillon ;
Droit à retraite complète à 60 ans avec 37,5 années de cotisations ;
Fixer la retraite à 75% des dix meilleures années ;
Faire cotiser les revenus financiers des entreprises, au même taux que les
salaires.
Faire de l’emploi, des salaires et des qualifications un objectif politique permanent :
Chaque année, une « Conférence nationale pour l’emploi et la formation, les salaires et les qualifications », préparée par des Conférences régionales, aura pour objectifs :
De proposer les mesures visant à éradiquer la précarité et les « emplois
pauvres » ;
D’impulser une progression des salaires ainsi que l’augmentation des
dépenses des entreprises pour la formation ;
De stimuler la reconnaissance des qualifications et de l’expérience
professionnelle dans les rémunérations ;
De favoriser l’égalité professionnelle femmes/hommes ;
De relancer la réduction du temps de travail pour multiplier le nombre des postes de travail.