Les évolutions s’accélèrent et les cycles de vie se transforment. L’action de formation qui concerne tous les âges de la vie et toutes les activités, constitue un élément fondamental du statut du travailleur. Elle doit être pensée à l’échelle de l’Union européenne.
La CFTC préconise un accès pour tous à des dispositifs de formation qualifiante donnant droit à une évolution de la qualification des salariés par la prise en compte des compétences acquises, voire à permettre une reconversion ou une réorientation professionnelle en cas de nécessité. En effet, toute entreprise est responsable de l’évolution des emplois et des qualifications. Elle se doit d’assumer ses responsabilités en offrant à ses salariés une formation continue qualifiante alliée à une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Les PME et PMI peuvent assumer une telle responsabilité en se constituant en réseau et en mutualisant notamment la gestion prévisionnelle des compétences de leurs salariés. La CFTC, qui est très attachée à la négociation de la formation professionnelle continue, propose d’étendre l’obligation de négocier un plan de formation à toutes les entreprises dotées d’institutions représentatives du personnel.
La formation doit être considérée comme un investissement à la charge de l’entreprise. Elle est destinée à procurer à l’entreprise les compétences dont elle a besoin à court, moyen ou long terme. Le co-investissement ne peut se comprendre que comme une démarche volontaire du salarié cherchant à améliorer son parcours professionnel.
La CFTC propose la création d’un compte Epargne-formation, lié au Chèque formation transférable d’une entreprise à l’autre, géré par le salarié et alimenté par l’entreprise.
Le développement de la validation des acquis professionnels qui permet d’évaluer, de valoriser et de reconnaître institutionnellement les compétences acquises notamment par la formation est un élément très important d’une politique de formation, dans notre pays et dans chacun des pays de l’Union européenne. Les titres ou diplômes ainsi délivrés doivent être pleinement reconnus dans les classifications et intégrés dans les conventions collectives.
Pour enrayer le risque de fracture technologique lié à l’utilisation de nouvelles technologies de l’information, une formation doit être mise à disposition des personnes de tout âge, salariées ou non, qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences. A titre d’exemple, les banques développent l’usage de ces nouvelles technologies dans les services rendus à leur clientèle. Les clients doivent pouvoir se former pour continuer à bénéficier des services bancaires basiques. Des pratiques semblables peuvent être initiées dans d’autres secteurs.
(source : L’engagement pour mieux vivre, Motion d’orientation adoptée par le 48ème Congrès confédéral)