On ne vaincra pas les dangers de l’extrême droite sans faire reculer la misère, la précarité sociale, le mal vivre, sans redistribution des richesses.
Aujourd’hui, plutôt que d’étendre les pratiques sécuritaires et les appareils répressifs, il faut s’attaquer aux racines du mal et mettre un terme aux politiques d’accompagnement de la mondialisation libérale. Il convient de réaffirmer, dans tous les domaines, que c’est l’économie qui doit être au service de l’humanité, et non l’inverse. Des exigences immédiates doivent être formulées, pour répondre à des situations sociales d’urgence. Des exigences destinées à tous les décideurs, patronaux et politiques, aux candidats aux prochaines élections législatives, et au gouvernement, qu’il soit de gauche ou de droite, qui sortira de ces élections. Nous en livrons ici quelques unes, parmi bien d’autres :
Une hausse immédiate et massive des allocations chômage et des minima sociaux (RMI, ASS, API, AAH etc.) et leur extension à tous et toutes (et notamment aux jeunes de moins de 25 ans), une hausse immédiate et massive des salaires, et surtout des plus bas.
Des mesures concrètes pour faire reculer les diverses formes de flexibilité et de précarité des revenus et du travail.
Un logement décent pour toutes et tous par la création de 1 millions de logements pour les ménages à faibles revenus, l’application de la Loi de réquisition, l’arrêt des expulsions, de la fermeture des foyers et de la vente du patrimoine public (HLM, hôpitaux, casernes, postes ...).
L’arrêt de toutes les menaces qui pèsent sur la retraite par répartition, leur montant et leur taux, le refus de toute augmentation de la durée de cotisation, le retour à 37,5 annuités pour le secteur privé.
La mise en oeuvre d’une politique d’amélioration et d’extension des services publics, accessibles à toutes et tous et non leur démantèlement.
Des mesures concrètes contre toutes les formes de discrimination, qui frappent notamment les femmes, les jeunes, les immigrés, les handicapés, les minorités ...
La mise en oeuvre d’une politique sur l’immigration qui ne soit plus basée sur une seule logique de suspicion et de répression, ce qui passe, dans un premier temps, par la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention.
Le droit de vote pour les immigrés.
L’abandon de toute poursuite à l’encontre des précaires (sans-papiers, amendes de transport, saisies, expulsions), des acteurs des mouvements sociaux frappés par la répression, l’abrogation de la double peine.
L’invention de nouvelles formes de démocratie et d’intervention directe des citoyens.
Place aux débats publics, pour enrichir, préciser, compléter, modifier, prolonger ces revendications. Place à la construction d’un cadre unitaire large. Place aux mobilisations qui nous permettront d’imposer d’autres choix économiques et sociaux pour un autre futur, plus juste et plus solidaire.