La situation économique et sociale actuelle en Europe est marquée par une instabilité et une incertitude croissantes. Une remontée du chômage accompagne le début de la récession économique dont l’ampleur et la durée sont encore inconnues.
Des réponses immédiates pour la défense de l’Etat providence européen doivent comporter :
Une opposition résolue à la privatisation des systèmes de protection sociale (en particulier dans le domaine de la santé et des retraites) et des services publics comme l’éducation, les transports ou les infrastructures publiques. Le modèle social européen ne doit pas être soumis à la logique des marchés, à leurs incertitudes et à la priorité qu’ils accordent aux profits financiers. Il doit rester une base juste et fiable en faveur du bien être de tous.
Le rejet de tous les régimes d’indemnisation chômage à caractère contraignant vis à vis des demandeurs d’emploi. Les politiques d’emploi doivent au contraire être fondées sur des choix macroéconomiques expansionnistes et sur le développement d’opportunités d’emploi attractives. Le concept de plein emploi, considéré par l’UE comme l’un de ses objectifs majeurs depuis le sommet de Lisbonne en mars 2000, ne doit pas se borner à fixer un nombre d’emplois suffisant mais concevoir également une liberté de choix et des conditions de travail décentes accompagnées d’une rémunération décente.
L’introduction de salaires minimums et l’adoption de décisions coordonnées permettant de limiter le dumping social.